Paire de papiers marouflés sur carton.
Signés du monogramme à la hampe du pinceau en bas et datés J.P. l’an 7, [de la] R[épublique].
25 x 18,8 cm
Cadre En bois sculpté et doré d’époque Louis XVI.
Provenance: vente Paul Dutasta, Paris, 3 et 4 juin 1926, n° 46 (étiquette au dos). Probablement acquis auprès de la galerie Arnold Seligman à New York.
Bibliographie: Maria Gordon-Smith, Pillement, Cracovie 2006, p. 288-289.
Cette paire de papiers marouflés sur carton est à rapprocher d’une série de quatre études de jeunes femmes dans un parc. Exposée à la galerie Cailleux en 1928, elle est passée en vente en 1958 (galerie Charpentier, 19 mars 1958, lot 35,repr.) avant d’être démembrée. Elle comprenait une jeune femme de dos en boléro bleu; une jeune femme de dos en robe blanche et chapeau à ruban rose; une jeune femme de face tenant un éventail et une jeune femme de face assise sur un tertre (Cf. Maria Gordon-Smith, repr. 296 a-d p. 288-289). De dimensions similaires à celles que nous présentons
(26 x 16 cm), toutes sont signées et datées J.P. l’an 7, [de la] R[épublique] (1798-1799).
Après un séjour de neuf ans en Espagne et au Portugal (1780-1789), Pillement s’établit à Pézenas, redoutant les troubles révolutionnaires de Lyon. Il s’y lie d’amitié avec Jacques Gamelin, directeur de l’Ecole de dessin de Montpellier, qui l’introduit auprès des amateurs. Quand il peint ces élégantes, il a 70 ans. Le 28 février 1799, après le décès de Marie Julien, sa première épouse, il se remarie avec Anne Allen, une Anglaise âgée de 49 ans avec laquelle il travaille depuis 20 ans: elle grave et diffuse ses compositions, notamment les fleurs dessinées pour les soyeux de Lyon. Ces petits portraits de femmes qui s’apparentent à des figures de mode sont atypiques dans l’oeuvre de l’artiste qui, à cette époque, peignait les eaux tumultueuses des gorges de l’Hérault ou la côte méditerranéenne.
Source : vente du 11/05/16, étude Daguerre
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