Papa, poème de Jean IGLESIS.

img177Papa

Les rues que je suis pas à pas

Me rappellent des jours de fête ;

Tes mains, par le travail défaites,

M’étreignaient tendrement, Papa.

Dans le tumulte d’un repas,

Ta voix éclatait en tempête ;

Et mon regard qu’un rien hébète

Se détournait de toi, Papa.

Je craignais le moindre faux pas ;

Néanmoins je levais la tête,

Faisant du monde la conquête

Pour te voir fier de moi, Papa.

Et tandis que le temps qui va

Nous meurtrit de sa faux distraite,

Tu guettais d’une joie discrète

Ton sillage en mon cœur, Papa.

Ce contenu a été publié dans Belle Epoque, Littérature. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *