Sous Louis XIV, l’intégration des orfèvres est facilitée.

Le Roussillon et la Cerdagne font partie de l’ensemble hispanique jusqu’au Traité des Pyrénées en 1659. Après déjà de nombreuses installations d’ouvriers provenant du Languedoc, de Gascogne et de Provence tout le long du XVIIe siècle , le roi Louis XIV permet en 1686 aux ouvriers français de tenir à Perpignan et dans n’importe quel lieu de la province de Roussillon toute sorte d’arts et métiers . Cette mesure visait à relever l’économie de la province, rendue complètement exsangue par la guerre. Ces ouvriers bénéficiaient des mêmes exemptions et libertés que les autres maîtres établis et ne paieraient qu’un tiers du droit de réception dans le corps désiré.
Les anciens maîtres durent intégrer des « gavatxos », ce qui put les pénaliser s’ils voulaient faire agréger leurs descendants ou élèves. Il paraît normal de penser que les corps de métiers aient jugé vexatoire une telle mesure.
Un renouvellement du corps des orfèvres s’effectue toutefois par ce moyen, à partir des dernières années du XVIIe siècle. Nous trouvons par exemple en 1677, un certain Raymond Buard, natif de Montagnac (Hérault) être autorisé à s’installer à Perpignan sans astreinte aucune, comme marchand grossier joaillier . Le cas le plus parlant est l’arrivée de Jean Charpentier peu de temps avant 1698, chef de file d’une des plus grande lignées d’orfèvres perpignanais, fils d’un orfèvre d’Agen. Il se marie la même année avec Thérèse Rovira.

Ce contenu a été publié dans Bijouterie d’Ancien-Régime roussillonnaise, avec comme mot(s)-clé(s) , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *