L’anneau retrouvé de Saint Arnoul de Metz

Peu connu , saint Arnoul est né vers 582 et mort probablement en 640 ou 641. Il fut le 29e évêque de Metz.

Arnoul voit le jour à Lay-Saint-Christophe (Meurthe-et-Moselle), au diocèse de Nancy. Après une enfance studieuse, il est formé aux exercices de son rang par Gondulphe puis il se joint aux armées du roi Théodebert II, avant de devenir son conseiller. Il épouse ensuite une jeune fille de la noblesse prénommée Dode. Deux enfants naissent de cette union : Chlodulphe (ou Cloud, qui succèdera plus tard à son père comme évêque de Metz) et Ansigise (qui épousera Begga, la fille de Pépin Ier, et dont le fils, Pépin d’Héristal, sera à l’origine de la dynastie carolingienne). En 613, Arnoul est choisi pour succéder à Papole comme évêque de Metz. Consultée, son épouse donne son accord et se retire comme religieuse à Trèves. Quelques années plus tard, avoir joué un rôle politique important auprès des rois Clotaire et Dagobert, il se retire comme ermite près de l’abbaye de Remiremont, dans les Vosges (580-640) Saint-Arnoul de Metz est invoqué pour éteindre les incendies.

Il gouverna dans les faits avec Pépin de Landen le royaume d’Austrasie, avant de se retirer comme moine au Saint-Mont. C’est le fondateur de la dynastie des Arnulfiens, alliée des Pépinides. Père d’Ansegisel, aïeul de Pépin de Herstal, quadrisaïeul de l’empereur Charlemagne, il est l’ancêtre de la dynastie carolingienne.

C’est donc un saint chrétien fêté localement le 18 juillet.

Son nom reste associé à un trésor de la cathédrale de Metz qui a miraculeusement échappé à la rapacité révolutionnaire : un anneau, en or fin massif, comportant une agate onyx sur laquelle est gravée un poisson engagé dans une nasse autour de laquelle se noient deux autres poissons.

Cette scène n’est pas sans rappeler l’historique de cet anneau et rapporté par l’écrivain Paul Diacre, qui le tenait de la bouche même de Charlemagne. Selon cet auteur : « Saint Arnoul décida un beau jour de jeter son anneau dans la Moselle. Son geste est une preuve d’humilité. En le jetant, il dit : « Je croirai que Dieu m’a pardonné mes péchés quand je retrouverai cet anneau ». De là est née cette fameuse légende qui laisse penser qu’un poisson avala l’anneau et fut servi peu de temps après à la table épiscopale. À en croire la légende, Dieu est entré indirectement en contact avec Arnoul qui fut lavé de ses péchés et fit de lui un représentant légitime de Dieu sur terre. »

C’est en souvenir de ce fait que depuis on portait le fameux anneau en procession à l’église de Saint-Arnoul le jour de la fête du saint évêque. Enlevé en 1793 avec les vases sacrés de la cathédrale, il fut racheté par un des officiers de la monnaie. ll fut rendu au trésor en 1846.

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