La Saga des Velzy

Une lignée d’orfèvres-bijoutiers de renom débute à l’extrême fin du XVIIIe siècle avec l’arrivée en Roussillon d’Armant Felix Velzy, né à Côme en Italie en 1772. Le jeune orfèvre avait un beau visage qui ne laissait pas indifférentes les jeunes perpignanaises. Elles lui avaient donné comme surnom « l’argenter bonic ». Il épousa ainsi un très bon parti en la personne de Victoire Estève, fille du procureur du Roi, devenu ensuite procureur au Tribunal criminel du département .
Leur fils Félix (1804-1864) reprit le métier et à cause de sa taille il était surnommé « Quinze onces ». Son fils Paul Etienne dit Jacques (24 mai 1843-1899) continue à pratiquer le métier de bijoutier. C’est la participation de Jacques (Paul) Velzy à l’exposition de 1889 qui ouvre la voie à l’ère du tout grenat. La broche présentée a une importance capitale car elle est la pièce majeure qui encre cette « nouvelle » bijouterie qui pour nous représentait jusqu’à présent la tradition. Il se fait connaître hors du département par des punlicités comme dans la Revue illustrée (Paris) en 1912.

Son fils Jean (1882-1944) est le plus connu. Nous pouvons citer de lui un certain nombre de réalisations prestigieuses dont les couronnes de la Vierge de Font Romeu. Habile musicien, sa pratique du hautbois lui a fait choisir cet instrument comme symbole à l’intérieur de son poinçon de bijoutier. Enfin son fils Jacques (1908-1984) a été le dernier Velzy à pratiquer le métier de bijoutier à Perpignan.

Jean Velzy (1882-1944) et surtout son fils Jacques Henri (1908-1984) seront , avec leur collègue et concurrent Jean Charpentier d’alertes promoteurs du caractère local de ces bijoux, leur donnant une historicité qu’ils feront remonter à l’ouverture d’une hypothétique mine ou carrière en 1750.

L’implication de ces deux personnalités dans la promotion de la bijouterie en grenat, se retrouve avec leur participation au sein du comité départemental du tourisme, du club excursionniste catalan, de la Chambre de Commerce ainsi qu’au travers de nombreux articles publiés dans les revues et les journaux locaux : l’Indépendant, la Tramontane ou bien encore Reflets du Roussillon.

Aucune mention d’exploitation légale du grenat n’a été retrouvée dans les différents fonds d’archives consultés. Ce qui ne contredit pas la récolte des pierres brutes par des ouvriers itinérants.

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