Du costume au bijou: la Maille dans l’identité de Perpignan (3)

A la fin de 1940, Henri-Claude Diogène crée l’entreprise « DIOGENE H. ». Il expérimente le tricot élastique qui est une innovation technique, et invente un procédé de tissage indémaillable. La production comprend une gamme d’articles de bonneterie d’une finesse comparable à la soie.

Le 6 juin 1946, l’entreprise change de nom et devient « Tricot-Dio ». Elle lance en 1949 un procédé original de tricotage en fil lastex, lui permettant de mettre sur le marché la gaine Chiquita, présentée comme « la plus petite gaine du monde ». Cette invention dès lors copiée, entraîne H.C. Diogène à faire fabriquer à l’étranger par des entreprises locales (Espagne, Italie, Pays bas, Scandinavie, Etats-Unis…) et ainsi exploiter financièrement son brevet. Il ne cessera d’inventer de nouveaux modèles en bonneterie de luxe et médicale (genouillères).

 Preuve de son succès grandissant, en 1953 l’entreprise est transférée dans un local plus vaste, rue du docteur Rives au quartier Saint-Martin, à la place de la manufacture de sandales Gélis. En 1957 Diogène décide de s’agrandir en surélevant d’un étage une partie du bâtiment. L’usine comprend alors 12 machines à tricoter manuelles pour les gaines, 18 petits métiers circulaires motorisés pour la fabrication des cravates ainsi qu’un atelier de confection pour le finissage des gaines.

 Un secrétariat efficace à Perpignan et un bureau des ventes à Paris permettent démarcher les commerces et maisons de luxe. Diogène renouvelle constamment ses collections. Devant les risques constants de concurrence, il exprime tout son état d’esprit : « pour ma part j’ai prévu seulement des articles spéciaux, dans lesquels je ne puis avoir de concurrents, et dans le cas ou il s’en présenterait un, je lui abandonne l’article et j’en fais un autre inédit» (Archives privées, année 1960)

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