Bijou ou ornement de tête en Italie, XIXe s.

Bodinier, Etude de coiffure, base RMN.

Bodinier, Etude de coiffure, base RMN.

 

Guillaume Bodinier, issu d’une famille aisée, avait des rentes suffisantes pour ne pas avoir à vivre de son art. Ceci explique qu’à l’exception de quelques tableaux de Salon qui furent acquis par l’Etat ou par des collectionneurs privés (notamment le duc d’Orléans), une grande partie de sa production est restée en sa possession et fut léguée au Musée des Beaux-Arts d’Angers par sa veuve.Si sa formation chez Pierre-Narcisse Guérin le destinait tout naturellement à la peinture d’Histoire, il renonça assez rapidement à une carrière qu’il ne pensait pas pouvoir mener à bien pour s’orienter vers les scènes de genre. Après deux échecs au Prix de Rome (il ne réussit jamais la deuxième épreuve et ne fut donc pas admis en loge), il gagna en 1822 la Ville Eternelle en compagnie de son maître qui venait d’être nommé à la tête de l’Académie de France. Il s’y installa et y passa de très nombreuses années puisque, à l’exception de quelques séjours à Paris pour présenter ses tableaux aux Salons, il ne revint en France qu’en 1848 pour rester définitivement dans sa ville natale où il se fit construire une somptueuse demeure.Car Guillaume Bodinier fut avant tout un peintre de genre, sacrifiant ainsi à une véritable mode qui toucha d’innombrables artistes à Rome, dans la première moitié du XIXe siècle et même au-delà. Ceux-ci se spécialisèrent dans la représentation de la population italienne (du Latium et de Campanie), paysans et brigands, cherchant à remplacer les sujets historiques par une narration pittoresque. Il persista, de son premier Salon en 1827 jusqu’au dernier en 1857, dans cette veine qu’il maîtrisait admirablement. Plusieurs de ces toiles sont des chefs-d’œuvre. Mais l’absence de renouvellement de son inspiration finit par lasser le public qui autrefois célébrait son art, les critiques se faisant avec le temps de plus en plus négatives.Dans cette étude, nous pouvons comprendre comment s’organise la chevelure de cette italienne, ses nattes enveloppées dans une bande de tissus léger. L’ensemble très bien organisé est soutenu par un ornement de tête en métal. Les boucles d’oreilles sont, elles aussi, typique avec leurs longues pendeloques.

Guillaume Bodinier (1795-187), la demande en mariage ou costumes d'Albano près de Rome, 1825, Musée d'Angers.

Guillaume Bodinier (1795-187), la demande en mariage ou costumes d'Albano près de Rome, 1825, Musée d'Angers.

 

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