La coiffe de dentelle se portait en Roussillon sur un bonnet de taffetas noir. Toutefois, les villageoises portaient souvent une coiffe simple de coton d’un seul tenant. La large passe formait de chaque coté deux petites oreilles triangulaires. Sur cette photo, la jeune femme a agrémenté son bonnet d’une jolie guirlande de rubans.
« La coiffe fut toujours à cause de son prix, à cause de sa difficulté de repassage et d’ajustage, un signe d’aisance.
Les jardinières des grands mas des jardins Saint-Jacques s’en paraient chaque dimanche pour aller à la messe.
La coiffe appartenait, en somme, à un milieu intermédiaire entre la bourgeoisie cossue et le peuple.
Il existait d’ailleurs une autre coiffe, plus simple en calicot blanc empesée et entourée sur le bord par un ruban de percale.
C’était un bonnet plus répandu que l’autre, porté à la campagne, dans les villages et en semaine. »
Claude Salvy, Clotilde ou le désamour, 1984.