En 1918, une kermesse est organisée a Perpignan en vue de récolter des fonds pour élever un monument aux élèves du collège morts à la guerre.
Le pseudonyme Percinet, l’un des nombreux pseudos qu’utilisait Albert Bausil pour donner l’impression qu’il avait de nombreux collaborateurs dans son journal, décrit de manière toute nostalgique le souvenir de la coiffe catalane lorsqu’il voit sur l’un des stands l’une d’elles posée, comme abandonnée :
« soigneusement pliées dans leur lit de papier de soie, l’escoffion de taffetas noir, le bandeau plat qui ceignit le feston relevé des cheveux sombres, et l’ovale transparent de valenciennes fines ou de points à l’aiguille attendaient le retour d’une fête de joie.
Ils savaient, ces ornements abandonnés, qu’ils n’étaient pas seulement des pièces de musées, des reliques de famille, qu’ils avaient une vie à eux une vie endormie dans les réseaux arachnéens de leur trame, et qu’il suffirait que de petites mains vénérantes les assujettissent sur des cheveux nouveaux, pour ranimer leur pouvoir de plaire et leur fonction d’embellir. »
Le Coq Catalan, 6 juillet 1918.