Appellation protégée pour le bijou en Grenat….pour bientôt ?

Appellation protégée

broche en Grenat, Perpignan, inezstodel.com

broche en Grenat, Perpignan, inezstodel.com

L’autre moyen d’encadrer l’utilisation du nom des collectivités, c’est de protéger les productions locales. La loi “Consommation” prévoit ainsi l’extension des “indications géographiques” (IG) aux produits industriels et manufacturés. “Dentelle de Calais”, “porcelaine de Limoges” ou “linge basque” pourront être dotés d’une vraie protection juridique, calquée sur celle des appellations d’origine contrôlée (AOC) déjà existantes dans l’agroalimentaire. Pour en bénéficier, les artisans locaux devront s’accorder sur la définition du produit à protéger et sur l’aire géographique concernée. Là encore, la loi reprend en grande partie les propositions d’un texte porté sous la précédente législature par Frédéric Lefebvre, alors secrétaire d’État au Commerce, et Valérie Boyer, députée UMP des Bouches-du-Rhône et adjointe au maire de Marseille, une ville directement concernée à travers ses activités de savonnerie. “Protéger le savon de Marseille, c’est éviter que le nom de la ville soit galvaudé et maintenir la production localement”, explique la députée, qui veut “défendre le made in Marseille, et à travers lui, le made in France”.

De l’autre côté de l’Hexagone, Christian Corlay tente de fédérer les producteurs de granit de Bretagne pour procéder à une demande d’homologation. Secrétaire général de l’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem), il espère que sa région sera la première à décrocher une indication géographique protégée et souligne, sur ce dossier, “une vraie osmose avec les partenaires publics”. “La profession a été beaucoup aidée dans sa démarche par les élus et l’autorité préfectorale”, confie-t-il.

Système de contrôle

Plus au sud, à Anduze (Gard), le maire divers gauche Bonifacio Iglesias a plus de mal à convaincre les 7 potiers de la commune de défendre leur savoir-faire face aux copies de moins bonne qualité venues du monde entier. “Nous avons tout de suite défendu l’idée de développer une appellation “vase d’Anduze”, mais les artisans n’arrivent pas à se mettre d’accord sur la définition du produit”, déplore-t-il.

Pour Audrey Aubard, consultante spécialisée dans les appellations d’origine et animatrice du “Réseau IG” qui a participé aux concertations menées par Bercy, le texte de loi paraît “à peu près équilibré”. Elle s’inquiète pourtant de sa traduction dans les décrets d’application attendus cet été. “Il est prévu un système de contrôle par les producteurs eux-mêmes. Nous demandons une vraie certification par un organisme indépendant. C’est la seule garantie d’une indication géographique solide”, défend-elle. À Laguiole, cette indication géographique est attendue par les élus le couteau entre les dents.

Extrait de : http://www.acteurspublics.com/2014/06/06/pas-touche-au-nom-de-ma-ville

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