Las Ballas, per l’Ermita de Cabrens, 1910.

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(Al Company benvolgut Climent de Lacroix.)

 

Del poble és festa anyal. Se balla sus la plaça,

Enramada de boix i de llorer florit.

La cobla dels joglars, flabiol aixurit

I prima cantadora, al prestatge pren plaça.

Los vells i los casats, tots hómens, fent garlanda,

Puntegen amb delit lo rítmic Contrapàs.

Mes el tamborino viu que es pica sota el bras

Los balls de ramellets i de confits comanda.

Qu’hermós lo bail, amb ses rondes encisadores,

Creuant se amb molta gràcia gorres i escofions !

Ai ! com, l’aixella presa pels ardits minyons,

S’enlairan a bell cim de bras les balladores !

I mentres de la prima e1 refilet ressona,

Les nines es dan un bes… Aixi, sota el cel blau,

Ell mes fort, l’home, alaba, résignat esclau,

La deessa immortal, l’ama seva, la Dona !

 

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Les Danses

(Au compagnon bien-aimé Clément de Lacroix)

C’est la fête annuelle du village. On danse sur la place

décorée de buis et de lauriers en fleur.

L’orchestre des musiciens, le flaviol dégourdi

et le hautbois enchanteur, prend place sur l’estrade.

 

Anciens et mariés, tous les hommes font guirlande,

Ils pointent du pied avec délicatesse le rythmique Contrepas.

Mais le tambourin vif qu’on frappe sous le bras.

Commande les danses des bouquets et des confiseries.

 

Qu’elle est belle la danse, avec ses rondes envoûtantes,

Ses casquettes et ses coiffes qui gracieusement se croisent !..

Ah ! Prises aux aisselles par de hardis jeunes gens,

Les danseuses s’envolent à bout de bras !

 

Et pendant que le sifflement du hautbois résonne,

Les filles se donnent un baiser… Ainsi, sous le ciel bleu,

L’homme si fort, rend hommage, esclave résigné,

À la déesse immortelle, sa maîtresse, la femme !

1Revue Catalane, 1910, T.4, N.37, p.18.

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