Richesses minérales de la Province du Roussillon sous l’Ancien Régime.

Sous l’Ancien régime, la valorisation des richesses naturelles passe par les ordres du pouvoir central.

Ainsi le militaire Julien Puig i Costa écrit en 1728  au Duc de Bourbon, « grand maître au royaume de France des mines, minerais et substances terrestres » afin d’être autorisé de mener à bien ses recherches et ainsi «renouveler l’entière connoissance que j’avez des montagnes du Vallespir, Conflent et Capcir de la province et dépendance du Roussillon, et des mines qu’il y a d’or et d’argent, cuivre, étaim, plomb, vif argent, souffre, alum, antimoine, grenats, pierres précieuses et autres minéraux[1]». 

Le bilan des investigations du siècle des Lumières atteste de la richesse géologique du sous-sol roussillonnais, comme en témoigne le rapport du médecin Carrère en 1787  : « On trouve des topazes au bas du Pic de Bugarach et à Massanet au lieu appelé Sainte Colombe ; des agates sur le pla de Gantas ; des pierres transparentes blanches, bleuâtres, violettes, à six faces, de la grosseur d’une olive, vers les montagnes de Salces sur un terrain sablonneux ;…du cristal sur le Canigou…des pierres très dures, noires, brillantes sans même avoir été polies à Notre Dame du Coral en Vallespir ; on en forme des grains qu’on appelle dans le pays corail noir, dont on fait des colliers et des chapelets, on croit que c’est le lapis obsidiaris de Pline[2] » .

[1] ADPO, 1C1235, 2 décembre 1728.

[2] Carrere, J.B.F., Voyage pittoresque, 1787, p.37.

Ce contenu a été publié dans Ancien régime. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *