Parure en brésils, Perpignan, milieu du XIXe s.

Aux XIX et XXe s., le grenat est la pierre fine communément employée en Roussillon, mais aussi la citrine et la topaze du Brésil. Par extension le terme « Brésil » va être donné à ces bijoux.

La citrine est une variété de quartz de couleur jaune due à la présence d’infimes quantités d’oxydes de fer. La topaze est, par contre, un silicate d’aluminium comme le grenat.

Au 18e siècle, le minéralogiste français Jean-Romé de l’Isle utilisera le mot topaze pour désigner la pierre telle qu’on la connaît aujourd’hui. Pour autant, la qualification « topaze » reste pendant longtemps galvaudée, car mal employée. Pour exemples, les topazes de Bahia, de Bohême, d’Écosse ou encore du Brésil étaient en réalité pour la plupart des citrines.

Les topazes ou citrines employée dans la bijouterie catalane sont taillées avec culasse (forme brillant ou coussin) au contraire du grenat qui est taillé d’une manière ancienne dite taille « Perpignan », variante de la taille «en rose» du diamant.

Ces pierres sont serties sur un paillon de couleur rouge leur conférant de merveilleux reflets. Chaque facette possède du coup une couleur différente, l’une rouge, l’autre jaune et encore une autre de teinte orangée. Ce phénomène est amplifié par le nombre démultiplié des facettes dues à la taille brillant ou coussin.

Une fois terminé, le bijou est alors dénommé “Brésil”. En catalan, on dira un Oli i Vinagre (vinaigrette) à cause des fameux reflets changeants.

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