Inventaire après décès d’Antoine GENTON, dréssé le 27 août 1777 à Perpignan

La maison se situe à Perpignan rue de la Figuere (actuelle rue du Figuier), confrontant d’un côté avec M. Jean Pons avocat, d’autre côté et du derrière avec M. Pailhoux de Cascastel conseiller en la cour, du devant le jardin muré de M. de Vilar procureur général de l’Intendance, la dite rue entre-deux. Laquelle maison fut achetée par feu Pierre Emery grand père maternel des comparants par acte du 19 juin 1723. Une autre maison est size à Perpignan rue de la Convesseria faisant coin avec celle de la Figuere ou est la porte d’entrée, confrontant d’un coté avec les héritiers Montalt, d’autre coté avec le jardin de M. Vilar ci-devant de l’intendance et des deux autres faces avec les dites deux rues, acquise par le dit feu Emery au sieur Michel Sorbès, mercadier de Perpignan en 1713.

En présence de Raymond Genton, arpenteur juré des domaines du Roi au département de la viguerie de Roussillon et Vallespir, des demoiselles Marianne, Catherine, Marie-Angélique Genton et de la dame Marie Genton épouse de M. Jean-Marie Amat, avocat en la cour tous frères et sœurs, domiciliés en cette ville, lesquels ont déclaré :

Le sieur Antoine Genton leur père aussi arpenteur des domaines du Roi étant décédé le 22 juillet dernier ab intestat, ils désiraient faire inventaire des biens par lui délaissés, tant pour être en état de rendre compte au sieur Jacques Genton leur frère, domicilié depuis environ 9 ans au Môle Saint-Nicolas dans les iles de Saint-Dominique, ou il est marié et employé à l’amirauté, de la portion sur la dite succession et biens, que pour distinguer les biens propres du dit feu Antoine Genton, de ceux qu’il possédait dépendant de la succession de feu la demoiselle Marie-Angelique Aymeri et Genton, son épouse, mère des comparants ….

Gravure présentant le travail des arpenteurs qui, outre la partie cartographie, rédigeaient un procès-verbal d’arpentage avec les potentats locaux pour se mettre d’accord sur les termes du plan.

Dans la maison d’habitation :

15 draps de lit en toile de ménage de deux lais, usés, 24 napes de différentes grandeurs en toile de ménage usés, 15 douzaines et cinq serviettes usées et de la même toile, 6 douzaine et 6 torchons en grosse toile usés, une armoire bois de noyer, une autre armoire bois de sapin vieux, autre armoire planche de sapin vieux, une douzaine de chaises de paille communes et vieilles, un pot à eau avec sa jatte de terre de pipe, une table à quadrille usée, 7 tasses à café avec un sucrier de porcelaine dont partie des gobelets et soucoupes se trouvent écornés, 6 fauteuils et un coffre de paille garnis de leurs coussins et matelas couverts d’une indienne fond rouge, un lit d’indienne fond rouge à une place et à baldaquin avec deux matelas, une couette, paillasse et traversin avec deux couvertures dont une de laine et l’autre d’indienne piquée le tout usé, deux rideaux d’alcôve de cotonnade à flammes fonds jaune uni, un baromètre et un thermomètre, une petite table à pieds tournés à l’antique, une petite commode bois de sapin très commune et sans aucune garniture, un petit rayon à mettre des livres, un écran à 7 feuilles garni d’une toile commune et peint en brun( ?) à l’huile usé, un moine pour chauffer le lit avec sa cassolette, quatre fers à repasser le linge, un lit à deux places garni de rideaux de cadis bleu le ciel et le chevet jaune avec deux matelas, une couette et une paillasse avec deux couvertures dont une de coton et l’autre de gros de tour piquée le tout fort usé, un carreau de plume couvert d’indienne usé, une pelle et pincettes pour la cheminée usées, un petit lit pour la servante avec des tréteaux, un matelas, une paillasse et une couverte d’indienne le tout fort usé, un lit une place avec deux matelas, une couette et une paillasse avec une couverte d’indienne le tout fort veux, un gros coffre en bois de sapin fort vieux qui servait à renfermer le linge sale…

1756 Greuze.

Un vieux bois de lit a quatre piliers, garni de deux vieux matelas, une vieille couette, une paillasse et trois couvertures, dont une de cotonnade de maison teinte en vert, autre d’indienne piquée et la troisième de filoselle, et un garniment de cadis vert, le tout vieux provenant de la succession de Pierre Emery, grand père maternel des comparants, 10 chaises à la dauphine et deux fauteuils à bras garnis d’une moquette bleue et blanche, avec quatre tabourets garnis, le tout vieux, de la succession de la demoiselle Louise Emery Rouch, une commode de noyer à trois tiroirs fermant à clef assez bonne de la même succession, un miroir à cadre doré dont la glace est de trois pams de hauteur, sur deux et demi de largeur, usé, un grand carreau garni d’indienne vieux de la succession de la dite demoiselle Rouch, un vieux sofa de paille avec son matelas, deux vieux portraits des ??? et demoiselle Emery grand père et grand-mère des comparants, un bois de lit à l’ange avec son garniment d’indienne, deux matelas, une couette, une paillasse et deux couvertures dont l’une d’indienne et l’autre de laine le tout fort usé de la même succession de la delle Rouch,

Linge et hardes

20 chemises partie de Rouen et partie de toile blanchie garnies de manchettes et 20 tours de col le tout usé, deux douzaines de mouchoirs de différentes rayures, quatre gilets de cotonnade usés, deux autres gilets de molleton usés, 12 bonnets de coton doublés usés, une redingote de ratine grise usée, une robe de chambre aussi de ratine grise usée, un habit complet de drap noir fort usé, un habit complet drap d’Elbeuf gris usé, une veste et culote drap noir usé, trois habits et culotes d’été dont une de malbroucks ( ?) et les deux autres de camelot laine tous usés, une veste et deux paires de culote de ratine vieux, une paire de caleçons de molleton, deux vieux chapeaux, 6 paires de bas de soie, six autres de filoselle et 12 paires de bas de fil le tout usé, …/…une robe de chambre de damas jaune, autre de gros de Tour rayé, autre de tafeta jaune, autre de gros de Tour gris, autre de galete, autre de gros de Tour noir, une jupe piquée de tafeta couleur de roses. Toutes lesdites robes usées.

Argenterie et bijoux

Un jonc fort usé avec sa pomme d’or très mince et toute persillée, une montre à simple boite d’or fabrique de baillon(?) guillochée avec sa clé de pinsebec…/…2 flambeaux d’argent pesant deux marcs, cinq onces six gros, un porte mouchette en argent commun, 6 couverts d’argent, une écuelle, cuisinière et crochet d’argent pour femme, une croix de petits diamants, une petite rosette de diamants, quatre fils de perles fines fort petites, un manche de couteau (d’argent), un topaze monté pour homme fort petit, une bague ronde en or, une cassolette et tabatière d’argent.

Source : AD66 3E15/77

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