Une pratique courante a été le démontage des bijoux et l’intégration des pierres dans des pièces d’orfèvrerie religieuse. Les exemples sont nombreux. Une partie du discours d’annonce du couronnement de la Vierge de Font Romeu constitue un très intéressant appel à la récupération de bijoux anciens et par là même …à leur destruction :
« Une contribution très pieuse et surtout très utile à la fabrication et à l’ornementation de ces couronnes serait l’offrande de bijoux démodés, de pierres précieuses inutilisées. Que de vieux bijoux, que de lourd bracelets, que de chaînes brisées, que de pierres précieuses, épaves des vanités d’un autre âge, gisent oubliés dans les tiroirs ! Et quels magnifiques diadèmes on ferait avec ces débris d’un luxe qui peut être ne fût pas sans reproches. Est-il, d’ailleurs une pensée plus sainte que de consacrer ces parures inutiles à tresser sa propre couronne, celle que la Sainte Vierge et son divin fils donneront en retour dans le ciel, aux pieux donateurs, le jour ou ils paraîtront devant Celui qui ne laisse pas sans récompense un verre d’eau donné en son nom . »
Jules de Carsalade du Pont, évêque de Perpignan, discours, 1926, La semaine religieuse.