Au XVIII° siècle les bijoutiers de Perpignan fabriquaient des pendentifs en forme de « Saint-Esprit » .
Les deux Saint-Esprit qui se trouvent, l’un en collection privée et l’autre au Musée National des Arts et Traditions Populaires à Paris, présentent des poinçons « au rat » qui sont ceux de la généralité de Perpignan à la fin du XVIIIe s. Un troisième exemple est connu grâce à un tirage photo en noir et blanc . Il s’agit d’une colombe ailes déployées et la tête en bas, avec plusieurs chatons, reliés entre eux par des maillons, entre la bélière ronde et la queue du Saint-Esprit.
Ces bijoux nous renvoient à cette description d’une statue de la Vierge qui se trouvait à Perpignan chez Joseph Pancou, concierge du Conseil Souverain du Roussillon avant sa mort en 1712 : « …une figure de la Conception portant une couronne d’argent et un tour de perles fines d’huit filets au col, au bout desquels il y a un petit Saint Esprit d’or. »
Les artisans de Perpignan au XX° siècle fabriqueront des Saint Esprits, qu’ils envoyaient pour émaillage ensuite à Limoges, en sous-traitance pour le marché auvergnat où ce bijou y est traditionnel.