La rue de l’Argenterie

Dès l’ordonnance de 1296 les orfèvres de Perpignan sont tenus de résider et de tenir boutique dans un îlot de maisons traversé par la rue de l’Argenterie (carrer dels Argenters). Une placette augmente l’espace de cette rue en son milieu, c’est la place des Orfèvres ou place des Corts à cause du palais de cette institution catalane qui ouvre sur la place.

Cette obligation de résidence n’a plus cours à la fin du XVIIe siècle car les statuts s’adressent aux membres de la confrérie qu’ils soient de la ville, des barris et des termes, ce qui prouve la non obligation de résidence. Toutefois la rue de l’Argenterie conserve son prestige, et dans ce lieu plus qu’ailleurs s’effectuent les ventes aux particuliers. Sous l’Ancien régime cette rue est transformée et rallongée, ce qui va laisser en usage le terme de rue de l’Argenterie Vieille en opposition au nouveau tronçon.

Après la Révolution Française et malgré de nombreuses délocalisations dans d’autres quartiers de la ville, la rue de l’Argenterie reste encore le lieu privilégié où les grands orfèvres bijoutiers du XIX° siècle tiennent boutique. Nous y trouvons dans la première moitié du siècle des grands noms comme Albar, Barrère, Charpentier, Dauder, Costa-Massota et Guchens.

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