En comparant quelques portraits de femmes des années 1870-1885, provenant des différentes régions de France et d’Europe, nous pouvons constater un certain nombre de ressemblances de mises chez certaines de ces femmes. Fini la représentation en coiffe de dentelle qui signifiaient pour ces peintures de propagande intimiste l’appartenance à une région, mais aussi un certain nombre de codes sociaux qui faisaient que les femmes ne pouvaient se montrer en cheveux sans que celà soit jugé péjorativement par la société dans laquelle elles vivaient. La libération des carcans de la tradition commence donc à cette époque et ne s’arretera plus. En revanche, ces femmes souvent aisées, bourgeoises des villes, ont malgré tout voulu incarner par principe le maintien d’une identité, d’une culture locale dont elles étaient fières, revendiquée non plus par une coiffe, mais alors un bijou qui prenda une place prépondérante. Il s’agira de la croix badine des Catalanes, de la croix brabançonne de Belgique, et ainsi de suite….
- Carolus-Duran, portrait de Mme Neyt à la croix du Brabant, 1871, musée de Gand.
- Portrait de femme à la croix normande, vers 1875, ebay.
- Jeune Catalane à la croix en grenats, Perpignan, collection particulière, vers 1875.
- Portrait de Clara Salamo à la croix badine, Paris, 1880, A.Legras.
- Portrait de femme à la croix poitevine, signé Guerithault, 1880.
- Marie Braquemond, Autoportrait à la croix de Rouen, Musee de Rouen, vers 1880.