La mode féminine à Barcelone au milieu du XIXe siècle

Après 1830, le costume féminin se divise en deux pièces, corsage et jupe, comme il existait avant la Révolution Française. Le corset est très étroit, oppressant et il ne permet pas de passer la jupe par les épaules, c’est donc la raison de cette division. Dès 1840, le corsage se termine en longue pointe sur le devant et la jupe est devenue de plus en plus large, arrivant jusqu’au sol. Afin de lui donner la largeur nécessaire on fait des jupons de toile de coton entretissé de crin de cheval.

Les robes de jour ont des manches étroites et longues, fermées jusqu’au col, tandis que les robes du soir possèdent de grand décolletés qui laissent les épaules découvertes. En hiver, on se couvre d’énormes châles de laine. Ceux en cachemire sont parmi les plus couteux.

Les changements dans la mode féminine sont beaucoup plus fréquents dès 1850. On a inventé un nouvel élément pour soutenir la jupe, descendant d’autres éléments historiques : la crinoline, nomme dérivée des jupons de tissu avec du crin de cheval dont on a parlé avant.

La crinoline est une sorte de jupe avec des anneaux métalliques qui s’élargissent en descendant de la ceinture jusqu’aux pieds. Les anneaux sont  doublés de toile de coton, unis par des rubans aussi en coton. Le tout forme une espèce de cage liée à la ceinture. La crinoline demande de nombreux jupons.

Les dessous de la femme du XIXe siècle, sont : la chemise de jour, le pantalon, le corset, le couvre-corset, des différents jupons, la crinoline et au dessus un jupon sous-jupe. Les dessous en toile blanche sont devenus très importants. Ils sont une marque de distinction quand ils sont ornés de dentelles et de broderies.  Le jupon sous-jupe en soie de différents couleurs est apparu en 1857, en même temps que ceux de laines fines pour l’hiver.

A cette époque, les robes ont un corsage très étroit et les jupons sont de grande largeur, souvent ornementés de falbalas. Les robes du jour fermées jusqu’au col possèdent des manches de forme « pagode », l’emmanchure étroite et la partie basse en cloche. Sous cette cloche sortent des manchettes de batiste au poignet serré. Les robes du soir, très décolletées, laissent voir les épaules. Ils sont souvent ornés d’une berthe et de rubans, dentelles et falbalas, tandis que les manches sont petites et gonflées. En hiver, on porte des châles de laine, de cachemire ou non, de grande mesure, pour se couvrir. En ce moment-ci les femmes ont commencé à porter une sorte de redingote qui couvre les trois quarts de la jupe et qui peut s’ajuster à la ceinture. Elle est un précédent des manteaux et elle a été crée par influence de la redingote masculine.

Les grands châles en dentelle sont un élément décoratif important et tout comme la mantille. Celle-ci est généralement en blonde en Catalogne et en dehors de la Catalogne, on la préfère en Chantilly. Les chapeaux sont petits et avec une capote autour du visage, ornés avec des rubans, des fausses fleurs, de la dentelle, etc. Les ombrelles sont de petite mesure. Les bottines à talon arrivent jusqu’au la cheville, boutonnées latéralement. Les souliers appelés « de salon » sont destinées au soir. Ils possèdent du talon et laissent les pieds découverts. Ils sont fabriqués autant en cuir que doublés de tissu.

Après 1860, la largeur des jupes arrive au maximum. La traine est portée le jour et le soir. La jupe raccourcit légèrement au devant et le corsage devient plus petit, finissant par-dessus la taille naturelle. La crinoline commence ses anneaux à la hauteur des genoux. Elle tombe droite au devant et possède une grande largeur à l’arrière afin de soutenir la traine. L’image de la femme devient une figurine petite et réduite en haut de la ceinture et d’une grande largeur au bas de la ceinture. De cette façon,  l’apparence du corps est devenue totalement disproportionnée. Les robes de jour sont fermées, avec des manches longues et étroites, tandis que celles du soir continuent à être très décolletées. Le métrage qui est nécessaire  pour une robe arrive parfois à dix mètres de tissu uniquement pour la jupe. Ceci à amené à faire des robes avec deux corsages, l’un d’après-midi et l’autre du soir. Charles Frederick Worth, le premier grand couturier, a était un des premières créateurs des robes à deux corsages.  

Pour se couvrir en hiver, on porte le grand châle et les redingotes trois-quarts. Sur la tête, des chapeaux très petits, d’où descendent de longs rubans, sont appelés « sígame pollo » (suivez-moi, jeune-homme). En Catalogne et en Espagne, on a utilisé la mantille pour sortir dans la rue, elle a été portée spécialement par la bourgeoisie et les femmes d’artisans tandis que l’aristocratie préférait  les chapeaux.

Des fabricants textiles français sont arrivés à Barcelone un peu avant le milieu du siècle. Ils ont ouvert des comptoirs dans la ville. Des tailleurs, des modistes et aussi des vendeurs de rubanerie, de dessous, de chapeaux et de gants français sont arrivés aussi à Barcelone avant 1850. Toutes ces marchandises prouvent le gout du public d’une confection de série et de haute qualité. Ces fabricants et modistes s’annoncent dans le journal « El Diario » de Barcelone. Le public lui-même vante un travail fait à la française. Des revues de mode françaises arrivent à Barcelone et on a commence à éditer en espagnol de telles revues, quelques unes sont les copies littérales des revues françaises et d’autres les reprennent avec des variations.  

La peinture a été toujours un important art auxiliaire de l’histoire du costume, elle a été substituée  par la photographie au cours du XIXe. siècle. Celle-ci nous permet de documenter les costumes de l’haute aristocratie et aussi ceux de la bourgeoisie, de l’artisanat et des travailleurs plus aisés.

 Rosa M. Martín i Ros

L’article en catalan.

 

 

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