AUTOR: Escuela francesa del siglo XIX
DESCRIPCIÓN: MARISCAL PIERRE FRANÇOIS CHARLES AUGEREAU
Retrato en miniatura al gouache sobre marfil.
Firmado ‘Brinoard’. Montado como colgante en bronce dorado
8,5×7 cm
Député au Conseil des Cinq-Cents et pair de France, né à Paris, le 21 octobre 1757, mort à la Houssaye (Seine-et-Marne), le 12 juin 1816, était fils d’un maçon et d’une marchande des quatre saisons. Sans instruction première, il s’enrôla dans les carabiniers de France, et, étant passé sous-officier, s’engagea au service du roi de Naples pour l’instruction de ses troupes. Renvoyé en France en avril 1792, à cause de ses opinions révolutionnaires, il s’engagea dans les volontaires, se distingua en mainte occasion par une heureuse témérité, et, de grade en grade, devint général de brigade à l’armée des Pyrénées en 1794 ; on lui doit en grande partie la prise de Figuères et la victoire du Fluvia (1795).
Général de division à l’armée d’Italie l’année suivante, il seconda avec un courage et un esprit de décision remarquables les plans de Bonaparte, s’empara, le 10 avril 1790, des gorges de Millesimo, fit prisonnier le général autrichien Provera, enleva, à la tête de ses grenadiers, le pont de Lodi, s’empara de Castiglione et de Bologne, et termina cette prodigieuse campagne à Arcole, où, saisissant le drapeau, il s’élança le premier sur l’ennemi et entraîna, par son exemple, les troupes hésitantes en face d’une formidable artillerie. Le Directoire lui fit solennellement don de ce drapeau. Le pillage de Lugo jeta une ombre sur ces triomphes, et le fourgon d’Auguereau, où il entassa les objets précieux achetés à vil prix, devint légendaire dans l’armée.
De retour à Paris, il fut choisi par le Directoire pour la besogne du 18 fructidor ; et, bien qu’interrogé quelques jours avant sur ce qui se préparait, il eût répondu : « Je suis enfant de Paris, Paris n’a rien à craindre de moi », il s’acquitta sans ménagements de sa mission, et saisit lui-même au collet le général Pichegru. Il fut alors porté comme candidat à la place d’un des deux Directeurs arrêtés ; on lui préféra Merlin (de Douai) et François (de Neufchâteau). Pour le dédommager de cet échec, le Directoire le nomma, en septembre 1797, général en chef de l’armée du Rhin et Moselle, en remplacement de Hoche, qui venait de mourir ; puis, comme on le trouvait peut être trop près de Paris, on l’envoya commander la 10e division militaire à Perpignan.
Pour sortir de cet exil, Augereau se fit nommer, le 27 germinal an VII, député au Conseil des Cinq-Cents par la Haute-Garonne, et vint à Paris occuper son siège à l’Assemblée (1799). C’était au moment où l’on accusait Bonaparte, qui revenait d’Egypte, de projets menaçants contre le Directoire.
Augereau rassura le gouvernement établi, mais n’en prit pas moins vite son parti du 18 Brumaire ; il alla complimenter Bonaparte, en lui reprochant affectueusement de n’avoir pas réclamé son concours, l’embrassa, et fut envoyé à la tête de l’armée franco-batave en Hollande, oit il contribua grandement à la victoire de Hohenlinden.
De retour en France, en 1801, il se reposa pendant quelques années, dans sa belle terre de la Houssaye, songea à reprendre un commandement à la rupture de la paix d’Amiens, et assista au sacre de Napoléon qui le combla d’or et de dignités, le nomma maréchal de France et chef de la 15e cohorte de la Légion d’honneur (29 floréal an XII). Les campagnes d’Autriche, de Prusse, d’Espagne, lui valurent de nouveaux triomphes; le 26 octobre 1806, il s’empare de Berlin ; à Eylau, atteint d’une fièvre grave, il se fait lier sur son cheval, et a le bras traversé d’une balle ; le 19 mars 1808, il est créé duc de Castiglione.
Après quelques mois de repos, il passe en Espagne, force Girone à capituler (11 décembre 1809) ; mais, battu en avril 1810, il est forcé de se mettre en retraite sur Barcelone ; Napoléon le rappela, et, après une courte disgrâce, l’envoya, en 1812, commander le 11e corps à Berlin. Il y réprima une émeute à coups de canon, se retira à Francfort dont il devint gouverneur, et se battit comme un lion à Leipsig.
Chargé, en 1814, d’organiser la défense à Lyon, il résista mollement au général de Bubna, délia l’armée de ses serments à la nouvelle de l’abdication de l’empereur « qui, disait-il dans sa proclamation, après avoir immolé des millions de victimes à sa cruelle ambition, n’a pas su mourir en soldat. »
La Restauration le nomma membre du Conseil de guerre, chevalier de Saint-Louis, enfin pair de France (4 juin 1814), et lui confia, en mars 1815, le commandement de la 14e division militaire à Caen.
Napoléon, débarquant de l’île d’Elbe, ne l’oublia pas dans sa proclamation datée du golfe Juan : « Un homme sorti de nos rangs a trahi nos lauriers, son pays, son prince, son bienfaiteur ; la défection du duc de Castiglione livra Lyon sans défense à nos ennemis. » Augereau ne lui tint pas rancune, et convia ses soldats à « se rallier aux aigles immortelles de Napoléon, qui seules conduisent à l’honneur et à la victoire.» Napoléon dédaigna ses services ; n’ayant pas trouve meilleur accueil auprès de la seconde Restauration, Augereau se retira à la Houssaye, ou il mourut bientôt d’une hydropisie de poitrine.