Portraits par Gaspare LANDI (Plaisance 1765 – Rome 1830)

Portrait d’une dame de qualité, avec le médaillon de son époux en pendentif Toile 96,5 x 75 cm

Portrait de l’époux à sa table de travail, écrivant une lettre Toile 98 x 77,5 cm

Originaire d’Emilie, Gaspare Landi s’est surtout fait connaître à Rome où il arrive en 1781 et devient l’un des acteurs les plus importants du néoclassicisme en Italie. Rival de Vincenzo Camuccini, il se forma dans les ateliers de Pompeo Batoni et de Domenico Corvi où il acquit une vraie maîtrise aussi bien dans la peinture d’histoire que dans l’art du portrait.

C’est surtout dans ce genre qu’il reçut les commandes les plus prestigieuses comme en témoignent les très beaux portraits conservés au Museo Civico de sa ville natale ainsi qu’à l’Académie de Saint-Luc à Rome. Parmi tant d’autres, considérons celui qu’il exécuta en 1806 du sculpteur Canova et qui se trouve, aujourd’hui, dans les collections de la Pinacothèque de l’Académie Carrare de Bergame (Antonio Canova, catalogue de l’exposition, Venise, 1992, p. 96 n. 6) mais aussi ceux de la famille Belgiojoso pour laquelle il travailla dans les années 1791-1792. Ces deux tableaux, qui forment un pendant, ont été réalisés très vraisemblablement à la demande d’un riche commanditaire qui voulait honorer l’union qu’il avait avec sa femme.

Si l’on en juge par les vêtements de chacun d’eux, on peut situer la date d’exécution dans les toutes dernières années du XVIIIème siècle, quand le Directoire impose ses solutions pacificatrices à l’ensemble de l’Europe révolutionnaire. Le portrait féminin, d’une élégance rare dans son raffinement et la sophistication du ruban qui enserre la tête du modèle, peut être mis en relation avec deux des chefs-d’oeuvre du maître, réalisés à la même époque, le Portrait de Caterina Anguissola da travo et le Portrait de Valeria Tarnowska (G. L. Mellini, Notti romane e altre congiunture pittoriche tra Sette e Ottocento, Florence, 1992, p. 243).

On retrouve la même position du personnage représenté qui désigne de la main gauche, dans un médaillon en sautoir, le portrait miniature de la personne aimée, redoublant ainsi l’effet recherché comme s’il s’agissait d’un portrait dans le portrait. De la main droite, elle joue avec un collier de perles qui s’échappe d’un coffret à bijoux, appuyée qu’elle est contre une table sur laquelle ses effets les plus précieux ont été réunis, avec un regard fixe qui renforce le caractère hautement psychologique de la composition.

Le portrait du mari, quant à lui, apparaît plus austère, plus introspectif, la plume dans la main droite, les instruments de la correspondance à ses côtés, comme pour se différencier de son épouse. Ces deux tableaux ont fait l’objet d’une expertise du Professeur Fernando Mazzocca.

Date de vente : 19/10/12

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Tél. : 01 40 15 99 55

Bibliographie de référence: – G. L. Mellini, «Per Gaspare Landi, recapitolazione», in Labyrinthos, 2000, XIX, 37/38, pp. -Gaspare Landi, catalogo della mostra di Piacenza a cura di V. Sgarbi, Milan, 2004. – S. Grandesso, «Landi Gaspare», Dizionario biografico degli italiani, Rome, 2004, vol. 63, pp. 379-384; «La vicenda esemplare di un pittore neoclassico: Gaspare Landi, Canova e l’ambiente erudito romano», in La città degli artisti nell’età di Pio VI, a cura di L. Barroero, S. Susinno, 2002, p. 178-203.

http://catalogue.gazette-drouot.com/html/g/fiche.jsp?id=2581863

 

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