Les lavandières
Les lavandières de la « Basse »,
A genoux devant le soleil,
Qui resplendit, disque vermeil,
Immobile dans l’eau qui passe,
.
Les lavandières en cheveux,
En fichus noirs ou coiffes blanches,
Vers le linge gonflé se penchent,
Ou, d’un geste sec et nerveux,
.
Abattent leur battoir qui claque,
Sur la pierre humide où se plaque
Le linge mou des caleçons.
.
Gaîment glougloute la rivière,
Et, dans l’eau pleine de frissons,
Le soleil rit aux lavandières…
Maurice Deblay.