La famille Amat, de Perpignan (fin XVIIe-fin XIXe)

Article de Sylvain Chevauché, archiviste paléographe

Armoiries : Albert Salsas, dans son armorial inédit du Roussillon (ADPO, 7 J 106), donne les armoiries de la famille AMAT : « De gueules, à un pélican [dans son aire, avec ses petits, le tout] d’or ; au chef d’or abaissé sous un autre chef d’azur, chargé de trois étoiles d’argent ».

sceau blason famille AMAT

sceau blason famille AMAT

 

Un cachet en cire de 1751 était dans la collection particulière de M. Albert Saisset.

Grisaille de Boher

Grisaille de Boher

Généalogie de la famille :

La famille AMAT vivait déjà à Perpignan dans la dernière décennie du XVIIe siècle.

Guillem AMAT, sabater (maître cordonnier), fils de Francesc AMAT et de Joana, épousa le 4 mai 1699 à Perpignan, paroisse Saint-Jean, Anna RENŸS (serait-ce REŸNES ?), fille de Domingo RENŸS et de Margarida. Comme témoins de mariage, ils ont le sieur RANCHOUP, notaire, Pere AMAT, Francesc ANGLADA, chirurgien, et Francesc BOSCA.

De ce mariage, sont issus deux enfants :

1. Maria-Theresa AMAT, née le 2 juillet 1702, baptisé à Perpignan, Saint-Jean, le 3, ayant pour parrain Pere Amat, « augueton de Monsieur lo intendant de Rosselló », marraine, Maria Theresa BOSCA. Elle est inhumée à Perpignan, Saint-Jean, le 16 mars 1709.

2. Pere AMAT, qui suit.

Pierre AMAT est né le 1er mars 1710 et baptisé le 6 mars 1710 en la cathédrale Saint-Jean de Perpignan (« Pere Amat »). Parrain : Pere Amat, marraine : Anna Amat, femme dudit Pierre. Il est docteur en droit (« doctor en lleÿs ») au début des années 1730. Il épouse le 12 octobre 1733 à Perpignan, Saint-Jean, Catherine RANCHOUP, fille de Jean RANCHOUP, notaire de Perpignan, et de Joana. Catherine RANCHOUP mourra le 9 septembre 1781 sur la paroisse Saint-Jean et sera inhumée le 10.

Pierre Amat est dit avocat au Conseil souverain de Roussillon et procureur du roi de la Monnaie en 1743, garde des sceaux en titre de la chancellerie près le Conseil souverain de Roussillon dès 1778, et receveur général des domaines du roi en Roussillon dès 1781. En 1786, il est dit ancien garde des sceaux honoraire de la chancellerie établie près le Conseil souverain de Roussillon. Dès 1770, il est dit « écuyer ».

Il meurt le 11 janvier 1786 sur la paroisse Saint-Jean et est inhumé le 12.

De son mariage, sont issus quatre enfants :

1. Ignace AMAT, qui suit (branche Amat-Genton).

2. Antoine AMAT, après son frère (branche Amat-Gagnon).

3. Catherine AMAT, née en 1751, était vivante en 1796.

4. Pierre Jean Antoine AMAT, après ses frères (branche Amat de Loupiac).

Branche aînée (Amat-Genton)

Jean Ignace Marie AMAT, fils aîné de Pierre AMAT et de Catherine RANCHOUP, est avocat au Conseil souverain de Roussillon comme son père, dès 1770, puis après la Révolution française, commis dans l’administration centrale du département des Pyrénées-Orientales. Jusqu’à la Révolution, il est appelé et signe « Amat de Ranchoup », et dit « écuyer ». Il épouse le 20 février 1770, en la cathédrale Saint-Jean, Antoinette Marie GENTON, née vers 1742, fille de feu Antoine GENTON, marchand, et de Marie Angélique EMERY. Antoinette Marie mourra le 2 décembre 1821 à Perpignan, en sa maison d’habitation de la rue de l’Anguille. Ignace AMAT mourra entre 1809 et 1821.

De son mariage, sont issus huit enfants :

1. Marie Jean Pierre François de Paule AMAT, né le 30 janvier 1772, baptisé le 31

2. Antoine Pancrace Joseph François de Paule AMAT, né le 12 mai 1773

3. Catherine Antoinette Adélaïde Martine Marie AMAT, baptisée le 14 novembre 1774

4. François de Paule Joseph Jean Marie AMAT, né et baptisé le 23 août 1776

5. Joseph Jacques Antoine Ange AMAT, né le 14 avril 1778 et baptisé à Saint-Jacques

6. Marie Margueritte AMAT, née le 20 juin 1779 et baptisée le 21 à Saint-Jacques.

7. François AMAT, qui suit.

8. Françoise Adélaïde Catherine AMAT, née le 23 mai 1784 et baptisée le 24

Jean Baptiste François de Paule Jacques AMAT, fils d’Ignace AMAT et d’Antoinette GENTON, né le 22 octobre 1781 à Perpignan, baptisé à Saint-Jacques le 24. Le 4 avril 1809 il épouse à Perpignan Claire Marie Louise ASTRUC, née le 23 mars 1787 à Perpignan, fille de Joseph ASTRUC, négociant, et de Louise PECHOT. En 1809 et en 1811, il est dit employé dans les droits réunis. En 1811, François AMAT est dit domicilié rue du Four à Perpignan. En 1821, il est receveur à cheval des contributions indirectes à Aigues-Mortes, mais est dit domicilié à Perpignan. Il décède le 27 novembre 1855 en sa maison du 22 rue de l’Anguille, étant alors en retraite.

De son mariage, il a au moins deux enfants :

1. un enfant sans vie né et décédé le 10 mars 1811 à Perpignan.

2. Marguerite Hortense Joséphine AMAT, née le 24 avril 1821 et décédée le 29 à Perpignan, en la maison de son grand-père rue de la Monnaie.

Branche cadette 1 (Amat-Gagnon)

Antoine Pierre AMAT, second fils de Pierre AMAT et de Catherine RANCHOUP, naît à Perpignan le 12 juin 1743 et est baptisé le 13 à Saint-Jean. Il épouse le 10 octobre 1770 en la cathédrale Marie GAGNON, née le 6 octobre 1749 à Perpignan et baptisée le 7, fille de Joseph Philippe GAGNON, avocat au Conseil souverain de Roussillon, directeur général des postes du Roussillon, citoyen noble de Perpignan (1726-1789), et de Catherine MOURAN (1726-1751). Marie GAGNON mourut le 24 septembre 1779 sur la paroisse Saint-Jean. Lors de son mariage, Antoine AMAT est avocat au Conseil souverain de Roussillon, comme son père et son frère aîné, et dit « écuyer ». En 1789, il assista à l’Assemblée de la Noblesse de Roussillon. Après la Révolution, il est chef de bureau dans l’administration départementale (attesté en 1796). En 1809, il est dit propriétaire. Le 14 septembre 1821, il vend la moitié de sa maison à Perpignan, 15 rue Saint-Dominique, à Bernard CHARBALIÉ, géomètre de première classe, pour la somme de 8000 francs.

Il décède en sa maison d’habitation, sise rue Saint-Dominique, le 17 septembre 1821, trois jours après cette vente. Il ne s’était jamais remarié depuis son veuvage de 1779.

Antoine AMAT avait eu cinq enfants de son mariage :

1. Pierre François de Paule Cloud Antoine Marie, né le 7 septembre 1771

2. Josèphe Catherine AMAT, née le 19 juillet 1774 à Perpignan, baptisée le même jour à Saint-Jean, épousa le 3 prairial an IV (22 mai 1796) à Perpignan Dominique LLONGUET (Rigarda, 24 septembre 1747-Perpignan, 3 janvier 1833), fils de Charles LLONGUET, citoyen noble de Perpignan, domicilié à Rigarda, et de Marie-Anne VILAR. Ils étaient domiciliés « place ci-devant Saint-François » en 1797. Dominique LLONGUET mourut en sa maison d’habitation rue Desprès. Catherine AMAT était encore vivante en 1835.

3. Jean-Jacques AMAT, né le 12 janvier 1777, baptisé le 14 janvier à Saint-Jean.

4. Pierre-François AMAT, né le 16 février 1778 à Perpignan, baptisé le 17. Décédé le 6 août 1781 à Perpignan, inhumé le même jour à Saint-Jean..

5. Marie Angélique Françoise AMAT, née le 9 septembre 1779 et baptisée le même jour à Saint-Jean.

Branche cadette 2 (Amat de Loupiac)

Pierre Jean Antoine AMAT, fils cadet de Pierre AMAT et de Catherine RANCHOUP, est dit « écuyer » en 1778, et appelé « Amat de Loupiac », nom qu’il gardera jusqu’à son décès. Il épouse le 23 juin 1778 à Saint-Laurent-de-la-Salanque Angélique de RIU, fille d’Ange de RIU, citoyen noble et capitaine d’infanterie, domicilié à Saint-Laurent, et de Thérèse de LLOBET. Ils avaient eu une fille unique Antoinette LLONGUET, née à Perpignan le 7 ventôse an V (25 février 1797), mariée le 8 février 1831 avec Maurice CARCASSONNE (1796-1847), docteur en médecine – famille homonyme et non parente des CARCASSONNE propriétaires de l’Hôtel de l’Europe rue des Abreuvoirs.

Angélique de RIU était née le 5 février 1763 et avait été baptisée le 9 février 1763 à Saint-Laurent, où elle mourra le 23 mars 1820.

Pierre Jean Antoine AMAT meurt le 26 avril 1808 à Saint-Laurent.

De son mariage, il eut cinq fils :

1. Jean Ange Pierre AMAT de LOUPIAC, né le 9 juin 1780

2. Antoine Médard Ange Alexandre AMAT de LOUPIAC, né le 9 juin 1781 à Saint-

Laurent et ondoyé le 13, marié à Jeanne Marie RABY.

3. Tibère Martial François de Paule Joseph AMAT de LOUPIAC, né à Saint-Laurent-de-la-Salanque le 26 octobre 1782, baptisé le 3 novembre. Il fut employé des douanes. Il mourut le 24 août 1859 à Perpignan, rue de Laborie, maison Vilar, célibataire.

4. Ange Valentin Romain Léon AMAT de LOUPIAC, qui suit.

Ange Valentin Romain Léon AMAT de LOUPIAC, né à Saint-Laurent-de-la-Salanque le 4 février 1785, baptisé le 5, fils de Pierre Jean Antoine AMAT de LOUPIAC et d’Angélique de RIU, fut officier au 15e régiment d’infanterie légère, puis sergent-major au 7e Régiment de Ligne, et fait chevalier de la Légion d’Honneur. Il épousa le 17 janvier 1829 à Nancy Joséphine PERROT, née le 1er avril 1806, qui était marchande lingère au moment de ce mariage, fille d’Antoine PERROT, marchand de vin, et de Georgette VINMAITRE. Lors de son mariage, AMAT de LOUPIAC reconnaît un fils né en 1828. Il meurt le 14 mai 1852 à Perpignan, 6 place de Laborie.

De son mariage, il avait eu deux fils :

1. Antoine AMAT de LOUPIAC, né sous le nom d’Antoine PERROT le 12 novembre 1828 à Nancy et reconnu par le mariage de ses parents.

2. Léon François Romain AMAT de LOUPIAC, qui suit.

Léon François Romain AMAT de LOUPIAC, né le 28 janvier 1829 à Nancy. Il fut lieutenant puis capitaine d’infanterie, chevalier de la Légion d’Honneur et du Madjidié, directeur de la société des lièges Berthon-Lecoq à l’Edough, à Bugeaud en Algérie (1876). Il mourut le 22 février 1895. Il avait épousé Juliette Athénaïs LE GRAS.

De son mariage, est née une fille :

1. Juliette Marie Léonide AMAT de LOUPIAC, née le 22 mai 1876 à Bugeaud (Algérie), morte le 8 mars 1959 à Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orientales), sans alliance.

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