Portrait de femme à la coiffe fontange, premières années du XVIIIe s.

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2 réponses à Portrait de femme à la coiffe fontange, premières années du XVIIIe s.

  1. Farruggia dit :

    Cette jeune femme de l’élite porte effectivement une Fontanges, rare coiffe dont on connait le lancement et la fin. Lors d’une chasse de 1680, la marquise de Fontanges improvise une réparation de sa coiffure qui plait au roi Louis XIV. Ce qui lance une nouvelle coiffe à la cour qui évoluera jusqu’en mai 1691. Une lettre de Mme de Sévigné datée du 15 mai 1691 déclare : “Parlons maintenant de la plus grande affaire qui soit à la cour. […] c’est la défaite des fontanges à plate couture : plus de coiffures élevées jusques aux nues, plus de casques, plus de rayons, plus de bourgognes, plus de jardinières : les princesses ont paru de trois quartiers moins hautes qu’à l’ordinaire ; on fait usage de ses cheveux, comme on faisait il y a dix ans.”
    Si cette jeune femme ne vivait pas très loin de Paris, alors le portrait date d’avant 1691. S’il s’agit d’une provinciale d’une trentaine d’années, elle a pu avoir 20 ans en 1690 et conserver sa Fontanges pour un portrait peint vers 1700. A confirmer dans une future chronologie de la coiffure à accroche-cœurs et de la forme de la dentelle de la chemise.

  2. Jean-Paul Farruggia dit :

    Bonjour,
    Mon commentaire de 2022 est à corriger par le commentaire suivant :
    “Fontanges à rayons obliques, à cruches aux tempes, sur coiffure basse datée de 1695 à Versailles, selon la lettre de Madame Palatine du 5 novembre 1695 (https://elisabeth-charlotte.eu/b/d06b2032.html : “Les coiffures d’ici sont fort hautes, mais on ne porte plus les cheveux aussi hauts qu’avant, ni aussi raides, ni aussi droits en hauteur. On les couche au point que deux personnes féminines qui se rapprochent un peu pour parler accrochent leurs pointes sans pouvoir se séparer et sans appeler une 3e personne pour les libérer ; ma fille et moi sommes restées prises hier à deux reprises, que c’en est vraiment hilarant”) ; petit décolleté carré sur corps de robe fermé, rigide et décoré d’agrafes.
    Cette Dame de qualité ne fréquente pas la cour de Versailles qui ignore une chemise à éléments rouges, un tel décor d’agrafes et la parure sur un portrait peint. La double rangée de rayons de la fontanges et les longues barbes en dentelle sont également inconnus à la cour. Le vendeur de Sotheby’s déclare sans argument une “italian school” qui peut aussi bien représenter une Italienne (voir le portrait à fontanges à rayons obliques https://www.pandolfini.it/it/asta-1235/scuola-dellitalia-settentrionale-sec-xviii-3-12023008317) qu’une Française de province. Cette mode de la fin du 17e siècle a pu être conservée sur son portrait des années 1720, si cette Dame est fidèle à la mode de sa jeunesse et est peu encline à suivre la mode de la coiffure petite tête qui détrône la fontanges. Ce portrait n’est pas précisément daté entre 1696 et 1720.”

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