



Peu d’informations sur les masses des consuls que l’on peut voir sur l’aquarelle préparatoire de l’ouvrage de Carrère, autour de 1785. Il s’agissait d’objets en argent matérialisant le pouvoir décisionnel de cette institution “démocratique” créée en 1197. On peut rapprocher ces objets de parade aux bourdons de procession conservés en l’église de Collioure.
L’époque de ce portrait est aux frivolités, et à la mode qui se propage dans toute la province de Roussillon. La seigneuresse de Corbère porte une coiffure “à la culbute”, à cause de son agrafe placée avec noeud rouge dans sa chevelure.
Dès l’ordonnance de 1296 les orfèvres de Perpignan sont tenus de résider et de tenir boutique dans un îlot de maisons traversé par la rue de l’Argenterie (carrer dels Argenters). Une placette augmente l’espace de cette rue en son milieu, c’est la place des Orfèvres ou place des Corts à cause du palais de cette institution catalane qui ouvre sur la place. Cette obligation de résidence n’a plus cours à … Continuer la lecture
Au XVIIIe siècle l’apprentissage des jeunes chez un maître-artisan donne lieu à un acte passé devant notaire. Les apprentissages ont une moyenne de six ans comme les statuts le stipulent, auxquels s’ajoutent trois ans de compagnonnage. Le maître s’engage à apprendre les règles du métier, mais aussi à fournir à son élève « tous les aliments nécessaires de manger et de boire ». L’apprenti est aussi logé et devient progressivement partie intégrante … Continuer la lecture
Au Moyen Age, les bijoutiers font partie intégrante du corps des orfèvres que l’on nomme en catalan « argenters ». A cette époque toutes les professions sont réunies en oficis où corps de métier selon la nature du matériau travaillé ou selon une affinité d’organisation. L’ofici dels argenters existe à Perpignan dès 1296, date à laquelle une ordonnance de Jacques II, roi de Majorque, oblige les futurs agrégés à ne travailler que … Continuer la lecture
La croix badine est la croix la plus typique et traditionnelle des croix fabriquées en Roussillon. Elle est réalisée en or avec des grenats mais aussi dans les périodes anciennes en argent avec des roses (diamants taille ancienne), à l’exemple des croix provençales portées en Arles sous le nom de papillon ou bien dans le Tarn ou là aussi certaines croix portent le nom de badines. Le terme de badine désignait un … Continuer la lecture
Les spécificités ne concernent pas uniquement le costumes féminin puisque : « L’habit des paysans consiste en un gilet croisé rouge, bleu ou de quelque autre couleur, sur lequel ils portent une veste ou une camisole de drap brun. Ils ceignent le bas de leur ventre avec une bande très large de serge bleue ou rouge, qui fait plusieurs tours. Ils portent sur la tête un bonnet de laine rouge ». Le … Continuer la lecture
L’auteur Carrère explore un autre domaine géographique, extra-muros de Perpignan et de la plaine du Roussillon, et encore plus représentatif d’une manière vernaculaire de s’habiller : « Le costume des femmes du Capcir et de la Cerdagne est différent de celui du reste de la province. Elles couvrent leur tête d’un filet ou réseau de fil ou de soie de couleur, ou bien d’une simple mousseline, que n’en recouvre que la moitié, … Continuer la lecture
L’expression relevée par le père Lestrange qui visite Perpignan en 1711 par rapport à une robe à la française prêtée par une femme de la noblesse perpignanaise pour habiller une Vierge de procession, qualifiée par les personnes du cru qui l’accompagnent de robe à la « gabatche » permet toutefois d’entrevoir très brièvement le ressenti et l’appréciation des traditionalistes sur leurs contemporains à la mode. L’ecclésiastique se plaçant du coté de la … Continuer la lecture
L’influence de la mode française se ressent de manière croissante au XVIIIe s. partout en Europe et son appropriation par la population aisée, bourgeoisie et petite noblesse, sera un perpétuel allé et retour entre une manière préexistante de se vêtir et l’adhésion à la mode. Se faire portraiturer en habits de cour doit alors s’interpréter comme la volonté d’exprimer un sentiment de classe. C’est ce que l’on peut déchiffrer en mettant … Continuer la lecture