Des bals pour se montrer : la seconde moitié du XVIIIe s. à Perpignan.

Jeune femme préparant son chapeau de bal, coll. part.

Jeune femme préparant son chapeau de bal, coll. part.

Les bals sont, plus que les promenades, des occasions uniques pour les dames de la haute société perpignanaise de se monter en bijoux, coiffures et robes à la dernière mode. Il y a de nombreux bals privés qui rivalisent avec les bals publics autorisés par les consuls.

On connaît grâce aux Mémoires de Jaume ceux qu’organise le comte de Mailly, le gouverneur militaire, avec l’aide de la marquise de Blanes en l’Hôtel  de Camprodon (rue du Théâtre). Les gradés de la garnison de la ville s’y pressent.

Hôtel de Camprodon, rue du Théatre à Perpignan

Hôtel de Camprodon, rue du Théatre à Perpignan

Les bals masqués ou non, autorisés par les consuls pendant le carnaval 1776, sous la demande expresse du comte de Mailly permettent de lever des fonds afin de restaurer la salle de la Loge de Mer.  Le succès de cet endroit ne se dément pas. L’hiver 1779-1780, les régisseurs de la Loge y tiendront pas moins de quatorze bals masqués.4572 133 7056

Lorsque la saison le permet, les bals sont donnés en extérieurs, comme sur la place de la Loge notamment lors des grands événements du royaume. Les artisans sont chargés par le consulat d’organiser les danses, selon les trois rangs de société catalane de ce temps : tantôt le bal est réservé aux dames, c’est-à-dire les femmes de la noblesse, tantôt il est organisé pour les bourgeoises.

Enfin, il y en a qui sont réservés aux femmes d’artisans. Semblant très réglementés, ces bals sont encore peu étudiés. D’autres bals étaient exclusivement dédiés aux gens du peuple, et chose rare, Il semble que dans quelques circonstances précises, les bals rassemblaient tous les états confondus.  Cela reste à vérifier….

Biblio : Céline Sala, « L’espace des Lumières à Perpignan », dans Les Lumières en Roussillon au XVIIIe s., sous la direction de Gilbert Larguier, 2008, p.115.

Amusements chez la noblesse catalane, dessin attrribué à Anton Casanovas, fin XVIIIe s., Barcelone.

Amusements chez la noblesse catalane, dessin attrribué à Anton Casanovas, fin XVIIIe s., Barcelone.

 

Ce contenu a été publié dans Ancien régime, Bijouterie d’Ancien-Régime roussillonnaise, Costumes - Modes - Bijoux. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *