Portrait de Justin Durand, banquier, député des Pyrénées-Orientales (1798-1889).

Justin Durand, Banquier à Perpignan, photo Disderi, Paris, 1860.

Justin Durand, Banquier à Perpignan, photo Disderi, Paris, 1860.

Justin Durand était l’un des deux fils de François Durand (1768-1852) négociant à Perpignan (expédition de vins vers les Etats-Unis, l’Australie et l’Inde) député des Pyrénées-Orientales (1816-1831), banquier créateur en 1826 de la banque parisienne François Durand et Cie, et de Marie Bonafos.

François Louis Justin Durand ( Perpignan 13 avril 1798 – Trouillas (Mas-Deu) 2 décembre 1889) fut négociant et banquier à Perpignan (dont l’épouse Antoinette de Cagarriga jouissait d’une haute influence dans les salons parlementaires de Paris et particulièrement auprès du duc de Morny, président de la Chambre).

Il devient président du Tribunal de commerce de Perpignan (1828) puis adjoint au maire de Perpignan (1841-1846) et conseiller général des Pyrénées-Orientales (1831-1848) chevalier de la Légion d’honneur (6 février 1845).

La photographie de 1860 par Disdéri à Paris montre Justin Durand comme député au Corps législatif (29 février 1852) réélu en 1869. Sa fortune était considérable, et il mourut sans descendance. 

François Durand ayant associé ses deux fils Adolphe et Justin dans sa banque parisienne, ceux-ci, à son décès, prirent sa succession en créant par acte du 19 mai 1853 une société en nom collectif ayant deux raisons sociales : François Durand à Perpignan, gérée par Justin et François Durand et Cie à Paris, 43 rue Neuve-des-Mathurins, gérée par Adolphe, chacun des deux frères ayant la signature sociale pour l’ensemble. Adolphe entra en 1849 au conseil d’administration du Paris-Orléans dont son père avait été l’un des fondateurs. Il siégea aux Docks et entrepôts de Marseille, à la Réunion, compagnie d’assurances maritimes et à la Compagnie des eaux du Havre. Elu régent de la Banque de France le 25 janvier 1849 au siège d’Adolphe d’Eichtal, il fit partie des régents qui restèrent à Paris lors de la Commune et démissionna le 31 décembre 1877 pour raison de santé. Proche des Rothschild il joua un rôle important au sein de la Réunion financière en 1856-1857. Son hostilité aux Péreire, attisée par les problèmes politiques de son frère Justin avec Isaac Péreire dans le département des Pyrénées-Orientales, l’incita à intervenir (14 septembre 1867) pour exiger la liquidation du Crédit mobilier. Dans son testament il conseilla à son frère Justin de ne pas continuer les affaires de Perpignan. La banque Durand ayant périclité fut liquidée.

Justin Durand habitait place Jean Jaurès à Perpignan, dans les appartements au 1er étage de la banque (ancien Hôtel d’Aguilar). Il possédait de très grands domaines fonciers en Roussillon, le domaine du Mas Deu à Trouillas qu’il aménagea en “château” néogothique, des terres en Salanque et les forets de Py et de Llauro. Le Mas Deu fut acquis le 30 avril 1854.

Le Mas Deu à Trouillas vers 1880.

Le Mas Deu à Trouillas vers 1880.

Franc maçon comme son père et son grand père, il fut initié le 25 novembre 1831 à la Loge l’Union.

Il meurt le 2 décembre 1889 au Mas Deu. Sa tombe se trouve au cimetière de Toulouges. 

Bibl:

Capeille (Jean) Dictionnaire de biographies roussillonnaises, 1914.

Etienne Frenay, biographie de J.Durand dans les Nouvelles Biographies Roussillonnaises, Perpignan, 2011.

Ce contenu a été publié dans Costumes - Modes - Bijoux, noblesse roussillonnaise, Second Empire. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *