“Messieurs ne revoyez vous pas sur la place publique toutes ces jeunesses le jour de la fête du village, leur coiffe de dentelle crânement campée qui auréole si bien leur visage, le châle bariolé qui permet une échancrure plus osée du corsage, et deci delà, sur cette souplesse qui s’agite, qui danse des sardanes au son de la prime et du flaviol, le scintillement de ces vieilles badines, l’éclat sang et or de ces longs pendants, qui frôlent de brunes épaules, vous éblouissent.”
“Admirez aussi ces bagues qui tachent d’une goutte de sang la main qui s’abandonne amoureusement sur l’épaule du danseur.”
“En effet, sans sortir bien loin, allez soit dans les départements voisins du nôtre, soit immédiatement après la frontière espagnole si proche, vous ne trouverez ni d’un côté ni d’un autre les mêmes préférences que chez nos Catalanes.
Ces dernières ont, plus que d’autres, de l’aisance et de la grâce dans l’art de porter un bijou, pendentif, bague ou tout autre objet.
J’irai même plus loin et je dirai même que leur brune carnation, leurs yeux vifs, leur beauté en un mot, sont la raison d’une si parfaite mise en valeur du bijou, auquel leur gentil minois donne plus de chic et de cachet.”