Les croix jeannettes

Les croix simples dites Jeannettes sont fabriquées, avec ou sans coulant au XVIII et dans la première moitié du XIXe siècle : « Une jeannette avec son cœur le tout d’or avec un ruban de soye » (AD66, 3E22/269, 10 frimaire an IV). On pense que leur nom vient de la fête de la Saint Jean, période ou les servantes recevaient leurs premiers gages, ce qui leur permettait de s’acheter ainsi ce type de bijou.

Le coulant en forme de cœur est caractéristique. En Roussillon il a une forme assez simple, sans décors. Toutefois il dut être jugé désuet au milieu du XIXe siècle. Nous le retrouvons uniquement sur la gravure de Loubon datée de 1842.

Un autre type de coulant est celui réalisé en or et orné d’un grenat en serti clos qui décore à Sorède la couronne de N.D. du Château. Il possède une culasse percée de quatre orifices pour le passage du ruban et devait être assorti d’une croix elle aussi en grenats.

Vers 1840, la gravure titrée La Roussillonnaise montre une femme portant une coiffe en usage sous le Directoire (Gamelin et portrait de madame Campagnac ). Celà laisse à penser que Loubon s’est inspiré d’un portrait de cette époque. Cette gravure serait extraite de l’ouvrage intitulé les Français peints par eux mêmes (chez Curmer), 1841-1842.

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