À nouveau veuf en 1778, Augustin-Joseph de Mailly, se remarie le 6 avril 1780 avec Marie Blanche Félicité de Narbonne-Pelet (1763-1840) qui a quinze ans et lui soixante dix.
Quand il épouse mademoiselle de Narbonne-Pelet, il veut connaître à fond et en secret l’histoire de sa famille, consultant les différents auteurs qui travaillaient à l’histoire de la France Méridionale : “Le roi dit-il à l’un d’eux, a demandé à M. de Narbonne s’il est Pelet, et il lui a répondu en présence de beaucoup de courtisans : Sire, il est aussi certain que je suis Pelet, qu’il l’est que Sa Majesté Louis XVI est Capet.”
Cette réponse est agréable au maréchal de Mailly. Mais il voulut connoître les bases d’une pareille assurance ; et quand il se fut bien convaincu par des monumens, que l’histoire de la maison de Narbonne-Pelet descend des vicomtes qui régnaient en souverains sur la ville de Narbonne et autres possessions du Languedoc.
Comme je suis content, dit-il, de la bonne réponse faite au roi par M. de Narbonne ! Le roi la méritait. M. de Mailly, dans un âge très avancé, épouse mademoiselle de Narbonne-Pelet. Devenue en 1783 madame la maréchale de Mailly, elle s’occupera avec beaucoup de sollicitude et de tendresse du bonheur d’un époux aussi vertueux. Elle s’en occupe dans les beaux jours de la monarchie comme dans les cachots de la révolution qu’elle va vouloir partager avec lui.
Ce poème d’un auteur anonyme roussillonnais date probablement de 1783; lorsque le comte de Mailly est nommé par le roi Louis XVI maréchal de France.