Dès le 10 décembre 1909, des représentants éminents du mouvement régionaliste demandent à ce que les Reines portent la coiffe catalane avec leur tenue de gala. Ils demandent aussi que le port de la coiffe soit un élément d’éligibilité. Le président de la Société d’Etudes Catalanes E.Vergès de Ricaudy indique par un courrier officiel que le bureau de l’association votera dans le cas du oui, une somme de 50 francs pour l’achat de bijoux qui seront remis aux Reines. Cette demande resta sans effets face au comité des fêtes imperturbable et opposé à la coiffe. Toutefois l’idée des bijoux sera reprise via la Municipalité de Perpignan.
L’élection de Reines des fêtes de bienfaisance et de sa Reine des Reines fut un événement marquant et novateur pour Perpignan. La sélection effectuée parmi les jeunes Perpignanaises travaillant dans les magasins, ateliers et manufactures de la ville va donner lieu à une cérémonie ou les plus méritantes se firent élire par leurs consœurs. En 1910, les demoiselles Comails, Calvet et Boher, reçues par le Maire et ses adjoints, se voient remettre à chacune “d’élégantes paires de boucles d’oreilles en grenat catalan”.
Toutefois, lors des fêtes de juin ou le Félibrige fut reçu à Perpignan pour sa fête annuelle, la Santo Estello, les Reines portèrent la coiffe catalane dans les voitures parées de la bataille de fleurs.