Étonnante tradition pour le profane de voir le maire de Perpignan venir offrir à saint François de Paule un cierge en remerciement d’avoir sauvé Perpignan de la peste.
La lettre circulaire que nous vous présentons, datée de 1901, démontre que ce geste qui se fait aujourd’hui lors de la cérémonie du chemin de Croix le mercredi saint, est le dernier sursaut d’une fête remise en place par l’évêque Jules de Carsalade du Pont en 1901 et qui avait lieu le jour du 2 avril.
C’est alors une période politique marquée par le combat sans relâche mené par l’église catholique afin de retrouver ses prérogatives, alors que lui fait front le fort courant laïc de la IIIième République.
Il est à rappeler que 1905 sera l’apogée de ce combat perdu par l’Église française, avec la promulgation de la loi de séparation des Églises et de l’État.