Poème de René Grando, Festa Major, 1926.

couples de catalans

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Festa Major

Au rythme bondissant de nos anciens quadrilles,

Les jutglars font danser les garçons et les filles,

A chaque veston noir saigne l’œillet vermeil…

.

Le Ramaillet classique a suspendu la danse :

Le cortège rieur fait sa roue, en cadence,

Sur la placette blonde et saoule de soleil…

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Un peu de pourpre afflue aux lèvres déjà roses,

Les filles au sein lourd de promesses encloses,

Sont d’émouvantes fleurs en robe de satin.

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Un nuage léger poudrerize leur joue

Et sur leur chevelure, où le soleil se joue,

Brille un peigne neuf acheté le matin…

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Assise sur le banc vermoulu toute seule,

Portant le châle ancien et la coiffe, l’aïeule

Pose sur les danseurs son regard caressant :

.

A son cou la Badine a des reflets mystiques ;

A l’oreille jaunie, éclatants et rustiques,

Les Grenats rituels sont deux gouttes de sang..

.

René Grando, 1926.

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