7 novembre 1739, inventaire des biens de feu Jacques TABARIES dans sa maison de Perpignan, place de la Loge.

L’immeuble se situe paroisse saint Jean, rue de la Gallinerie, face à la Loge de Mer.

Dans la petite chambre au premier étage, un lit à quenouilles en noyer avec son garniment de cadis vert, bordé d’un ruban rouge, avec ses pentes, un matelas de paille de mer piqué, une couverture d’indienne fonds rouge piquée, une tenture de tapisserie peinte en verdure sur toile grise, en quatre pièces, trois fauteuils en cane d’Inde, quatre chaises une petite table, un rideau de Rouen.

Dans le petit salon prenant jour sur la cour, dix chaises à la dauphine couvertes d’une moquette fond blanc à pavots, un sofa de noyer tourné.

Dans le petit cabinet à coté du dit salon, une armoire bois de sapin garnie de fil d’archal servant à fermer le pain.

A la chambre attenante au salon et prenant jour sur la grand-rue, une tenture de tapisserie de brocard fond jaune et vert en cinq pièces, huit fauteuils de noyer rembourrés avec fourreau de tapisserie sur canevas dont partie à gros points et parties à petit points, trois chaises à la dauphine, trois fauteuils, une commode bois de violette à trois tiroirs et garniture de cuivre doré dessus marbre, un grand miroir, un trumeau de cheminée à petite moulure dorée, deux petites encoignures vernis à la chine jaune, deux dessus de porte toile peintes à l’huile de vases et fleurs, deux tables dont une à quadrille, l’autre à piquet couverte de drap vert, un petit guéridon, un fourreau d’indienne pour la commode, deux grands rideaux toile de Flandres façonnés, deux rideaux d’indienne fond blanc.

Dans le petit cabinet de toilette, une tenture tapisserie de brocatelle fond jaune et vert, une grade armoire en noyer, quatre chaises paillées peinte en rouge, une table écritoire, un rideau de mousseline, un tabouret.

Dans la chambre attenante au cabinet, un lit à la duchesse de noyer avec ses tringles et crémaillères, garniture de Damas c’est à dire les bonnes grâces, les soubassements et pentes fond vert pistache à parterre doublé de taffetas bleu roi et le dedans piqué du même taffetas, et le fourreau d’un croisé de filoselle et serge, deux matelas de laie et crin, matelas piqué paille de mer, un lit d’étoffe de coutil et son traversin de même, une couverte de filoselle, une couverte de flanelle, une couverte de taffetas bleu roi piquée, une tenture de tapisserie d’indienne fond tigré en quatre pièces, un crucifix d’ivoire sur velours noir cadre doré, deux petits lits de repos, deux fauteuils, huit chaises, deux tabourets couverts de gros de Naples bleu et or, une commode de noyer garnie de fers, un trumeau en deux glaces, deux rideaux de fenêtre toile de Grenoble, un écran servant de cabaret à vernis de chine.

Dans une autre chambre donnant sur la place de la Loge, un lit à la duchesse de satinade cramoisie, grands rideaux, pentes et soubassements bordés d’un galon jaune usé, matelas, lit de plumes et traversin, deux fauteuils couverts de velours cramoisi, quatre chaises à la dauphine damas uni, quatre chaises gros de Naples fond cramoisi et fleurs blanches, sept fauteuils, une commode de pièce de rapport à trois grands tiroirs et deux petits avec sa garniture dorée, un trumeau à deux glaces bordure dorée, une petite table à vernis de la Chine, une petite table pieds de biche servant de cabaret, une tenture de tapisserie de satinade cramoisie et vert avec petite bordure d’or d’Allemagne, deux rideaux de fenêtre en Rouen, portrait de madame Tabariès avec son cadre doré, deux petits tableaux représentant des jeux des Allemands (appartiennent à la dame et furent donnés par Monsieur d’Adhémar), deux grands reliquaires.

Dans une chambre attenante, un lit à l’impériale à une place, noyer et satin jonquille, le dedans satin rayé piqué blanc et jaune, fourreau d’indienne commune fond rouge, six chaises à la dauphine couvertes d’un double corps vert et rouge avec des cartouches de tapisserie sur canevas à gros point, quatre petits tableaux de seigneurs de la cour, un bureau à tiroir, un rideau de fenêtre fond blanc, un écran servant de pupitre couvert de papier des Indes, un tableau représentant la Vierge à l’enfant Jésus appartenant à madame, donné par Monsieur Labarthe son père qui l’avait acheté à monsieur de Jubblot,

dans le petit salon à manger, douze chaises paillées, une table de dix couverts, une autre table servant de buffet, deux rideaux de fenêtre.

Dans la cuisine, argenterie et linge de maison.

dans la chambre des servants, une chaise à porteurs doublée de damas cramoisi.

Si nous cherchons ou se trouvait exactement l’immeuble Tabariès dans le pâté de maison délimité par les rues des Cardeurs, Impasse des Cardeurs, Rue des Marchands et rue Saint Jean, nous trouvons à la Révolution la vente des biens de cette famille à la mort de la citoyenne Thérèse Tabariès Jué. 

le 15 germinal an 3 (cote ADPO 1qp246), vente comme bien national de la maison de Thérèse TABARIES, née Jué, veuve, située rue dite des Marchands, section Saint-Jean, confronte du levant et du midi avec M. Girone, marchand, petite rue de traverse au milieu, du couchant avec ladite rue des Marchands, et du septentrion avec le citoyen Ris, ci-devant Cellès. La maison est vendue pour 66000 livres à Bernard Claret, chapelier, de Perpignan. 

Maison Tabariès à l’angle.