Rouge Grenat, la couleur qui tue!

LE ROUGE GRENAT, NOUVELLE COULEUR DU LUXE ET DU DESIR

 Rouge Grenat : cette couleur chaude s’impose aux regards, aux esprits, attise les convoitises. Eloignée de la luxure en rouge et noir, elle éblouie dans son intensité de luxe en sang et or. Le rouge grenat évoque la préciosité, une certaine sophistication qui se désigne elle-même, tel un très vieux vin Banyuls versé lentement dans un verre en cristal.

Alors qu’à Paris le musée des Arts Déco a célèbré la couleur rouge dans une formidable exposition, libre à nous de repenser cette couleur et son importance dans les tendances actuelles de la mode et du luxe. La bijouterie catalane du Grenat de Perpignan explose aujourd’hui en un nouvel élan  créatif.

Comme le dit le grand spécialiste de l’histoire des couleurs Michel Pastoureau : « le rouge est une couleur orgueilleuse, pétrie d’ambitions et assoiffée de pouvoir, une couleur qui veut se faire voir et qui est bien décidée à en imposer à toutes les autres».

Le grenat qui désigne à la fois le minéral et la nuance la plus soutenue de la couleur rouge est une pierre qui a su dépasser son auréole de bijou ancien, vintage ou victorien. A Perpignan il s’est imposé dans les dernières décennies du XIXe siècle comme le moyen de créer enfin sa propre originalité avec une ligne qui se déclina en centaines de modèles différents. De l’art Nouveau à l’art Déco, la bijouterie du Grenat de Perpignan devint une véritable industrie dans le sens ou elle employa une très importante main d’œuvre au sein d’ateliers, s’ouvrant par là même aux marchés extérieurs. D’un secteur progressivement resté artisanal par ses méthodes et dont la production s’est peu à peu figée, le régionalisme ambiant a réduit cette activité à un folklore dans les années 1960-1980. Après plus de trente ans d’efforts, les bijoutiers en Grenats de Perpignan perçoivent enfin un nouvel avenir devant eux, avec des créations originales, le retour à aplus pure tradition du serti clos dressé et l’intérêt des jeunes générations pour une identité revendiquée. Reste à retrouver l’ouverture des marchés extérieurs par la reconnaissance de cet artisanat revu comme un luxueux héritage renouvelé.

Ce contenu a été publié dans Le bijou roussillonnais aujourd'hui, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *