Le Grenat entre Tradition et modernismes

La confrontation des artistes à l’art du bijou prend dans les années 1950 une importance nouvelle. Certains s’investissent dans ces créations grâce à la rencontre d’un orfèvre de talent ou, plus rarement, réalisent eux-mêmes leurs œuvres comme Alexandre Calder.

Ce courant original pourrait être représenté par le collier que Picasso offrit à la comtesse de Lazerme, sa chère amie de Perpignan.

Les bijoux de cette époque frappent par la simplicité de leur conception, mais aussi par l’utilisation de procédés peu conformes à la tradition.

Réalisés à partir de moulages, ils ont connus un paroxysme dans l’atelier pradéen de Georges Lavaill ou fut mis au point un tout nouveau procédé de galvanisation.

On peut entre autre retenir la croix de Lorraine offerte au général de Gaulle lors de son passage à Perpignan.

Dans une autre veine d’aspiration encore régionaliste, des collections de bijoux anciens ont été intégrées à des ensembles plus importants comme ce fut le cas pour les couronnes en or et grenats destinées aux Vierges de Villeneuve (Capcir) et de Laval (Fenouillèdes) dans le registre religieux.

Ces œuvres allient une conception moderne tout en utilisant sans les démonter les formes des bijoux anciens.

Le savoir-faire ancestral reste toutefois omniprésent chez les grands bijoutiers de Perpignan qui possèdent leurs ouvriers où qui font travailler les bijoutiers “en chambre”.

Ce contenu a été publié dans Bijouterie XXe s. roussillonnaise. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *