La coiffe et les bijoux catalans furent expressément recommandés lors des fêtes régionalistes qui eurent lieu en 1910 et au cours des fetes de Ceret en 1911 :
« au moment du centenaire des Platanes de Perpignan, et cette année, à l’occasion des fêtes de Céret, on eut l’heureuse idée de convier les jeunes filles à substituer la coiffure locale aux aigrettes, plumes et falbalas des chapeaux à la mode. Beaucoup d’entre elles suivirent ce conseil et furent ainsi la plus exquise parure des fêtes. En groupe, elles offraient au public un spectacle ravissant. Les cérétanes avaient eu la bonne inspiration de piquer à la fine dentelle, dont elles avaient entouré si gentiment leur chevelure, deux clavellinas (œillets) rouges et jaune : c’était original et pittoresque. »
« Mais ce fut la fantaisie d’un jour et le lendemain elles reprirent leurs panaches de plumes et de fleurs artificielles. »
Chauvet, H., « La coiffe « catalane », la veu del Canigo, 24 dec.1911, p.371-381.
Sur la coiffe du temps jadis,
Le bonnet de fines dentelles,
Jetons un bouquet d’immortelles
Et chantons le De Profundis.
Nos grisettes, aux airs hardis,
Font aujourd’hui les demoiselles
En chapeaux à plumes d’oiselles
A quatre francs quatre-vingt-dix.
Ainsi tout change, ainsi tout passe :
Chaque jour disparaît la trace
Des vieux usages abolis.
Adieu donc ! Mais je la regrette
La si pimpante et si coquète
Coiffure de mon doux pays.
Reynes, A. Sonnets, 1910