Croix badine de la mère du maréchal JOFFRE.

La mère du maréchal JOFFRE se nommait Catherine PLAS. Elle était née le 25 juin 1822 à Rivesaltes, fille de PLAS Jacques (1780-1846) et de MERCADER Marguerite (1780-?). 

Elle s’est mariée avec Gilles JOFFRE  (1822-1899), le 25 novembre 1846 à Rivesaltes.

Le portrait est une photo réalisée par l’atelier PROVOST de Perpignan, de grand format et peinte. Très abîmé, ce portrait a été récemment restauré. On y découvre les bijoux en grenats de la mère de JOFFRE, vers 1880.

Conservé aussi par les descendants, la croix badine de Catherine JOFFRE, en or et grenats est un bijou d’époque Napoléon III de grande valeur à la fois patrimoniale mais aussi historique. 

img_4944L’écrivain provençal Émile Ripert (1882-1948) évoque la coiffe pendant la Grande Guerre, rendant ainsi hommage à celle qui mit au monde le maréchal Joffre, le héros catalan de 14-18 : « Alors, pour que ces pages arrivent tout de même à leur véritable adresse, je prendrai le plus charmant des intermédiaires et c’est vous que j’évoquerai, filles du Roussillon, dont les bonnets de tulle blanc emprisonnent dans leur fin réseau des cheveux sombres comme un velours d’Espagne, ou roux comme vos champs de vignes à l’automne, vous dont les groupes balancés vont et viennent le soir sous les grands platanes, en chantant quelque vieille chanson catalane, vous qui roulez dans votre voix musicale la fraîcheur murmurante des eaux des Pyrénées, vous qui, rieuses et sérieuses, unissez de vos figures mates aux yeux étincelants toute la clarté de votre ciel à l’austère souci des labeurs de la terre, et c’est à vous que je dédie ces simples pages, écrites par ce passant inconnu qui vous admirait et qui vous aimait sans vous le dire, c’est à vous que je les dédie, en songeant qu’une de vos pareilles, aux champs de Rivesaltes, fut la mère jadis du petit Joffre1. »

« Qu’en pensez-vous, sous vos bonnets de tulle blanc,

Vieilles femmes, ô Catalanes ?

Vous rappelez-vous ce petit Catalan

quand il jouait sous vos platanes2 ? »

1Ripert, E., Revue catalane, N.142, 15 août 1918, p.171.

2Le Correspondant (Paris), extrait de poème de Ripert, E., 1923, p.707.

 

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