Maria-Manuela de Montijo à Perpignan en 1834.

 

Maria-Manuela de MONTIJO

Maria-Manuela de MONTIJO

Le 29 juillet 1834, le général de Castellane, commandant la place, vit arriver à Perpignan la comtesse de Montijo avec ses deux filles et son fils Paco qui mourut en bas âge, suite aux graves troubles politiques en Espagne. Ils fuyaient à la fois la guerre civile mais aussi l’épidémie de choléra.

Qui était cette femme?

La Comtesse Maria-Manuela de MONTIJO (Malaga, 24 février 1794 – Carabanchel, 22 novembre 1879) est née Maria-Manuela Kirkpatrick y Grévigné. Elle est la fille d’un Écossais, consul des État-Unis d’Amérique à Malaga, où il fait le commerce du vin. Le 15 décembre 1817, elle épouse don Cipriano Pafalox y Portocarrero, cadet d’une grande famille d’Espagne, qui devient en 1834 le 8e comte de Montijo à la suite du décès de son frère.

Le comte meurt, à son tour, le 15 mars 1839, laissant une veuve de 45 ans et deux filles : Paca et Eugenia. Mme de Montijo est une riche personnalité. Elle est intelligente et cultivée. Elle va désormais vivre au milieu d’une camarilla politico-intellectuelle, voyageant pour marier ses filles, fréquentant les villes d’eau, rendez-vous de la bonne société internationale… et les salons parisiens.

Maria-Manuela de MONTIJO

Maria-Manuela de MONTIJO

Prosper Mérimée a rencontré le futur comte de Montijo lors de son premier séjour en Espagne, en 1830. La sympathie puis l’amitié sont nées entre le couple et l’écrivain. À partir de 1839 et jusqu’en 1870, Prosper Mérimée et Mme de Montijo vont poursuivre une correspondance nourrie et confiante. P. Mérimée est l’ami de Manuela de Montijo, s’occupe d’elle et de ses filles lors de ses séjours à Paris. Elle est l’amie, la confidente à qui il dit beaucoup. Elle mérite aussi d’être comptée au nombre de ses inspiratrices : c’est elle qui lui conte le fait divers dont Carmen est sortie et, sans elle, il n’aurait probablement pas écrit Don Pèdre.

Le 20 janvier 1853, l’Empereur des Français épouse Eugénie.

Napoléon III fait comprendre à Mme de Montijo que sa personnalité n’est pas bienvenue à la cour. Elle se retire à Carabanchel et son vieil ami se fait, pour elle, le chroniqueur de la vie de la cour impériale où elle ne fait que de brèves et rares apparitions.

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Une réponse à Maria-Manuela de Montijo à Perpignan en 1834.

  1. Olivier Poisson dit :

    Prosper Mérimée est, lui, à Perpignan du 11 au 15 ou 16 novembre 1834. Manuela de Montijo était-elle déjà repartie ? Sans doute, car il n’en parle pas. La comtesse n’avait dû faire qu’une escale, et continuer sa route vers Paris…

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