Paul ESPIGAT, énigmatique peintre toulousain, mort à Perpignan en 1885.

Anonyme français, peintre endormi au chevalet.

Anonyme français, peintre endormi au chevalet.

Paul ESPIGAT est né à Toulouse en septembre 1827. En 1847, au moment de son recensement militaire à Toulouse, Il est employé à l’Octroi. C’est son oncle qui est un des responsables de l’Octroi de Toulouse, et son frère aîné Hippolyte en deviendra le Préposé en Chef. 

Au mariage d’Hippolyte, Lucien MENGAUD (1804 Lavaur – 1877 Toulouse), auteur des vers de la Toulousaine se trouve parmi les témoins. Lucien MENGAUD peint également. Avec l’arrivée du train à Toulouse, Paul devient employé de la Compagnie des Chemins de fer du Midi. Puis en 1865, lorsque le beau-frère d’Hippolyte, Auguste LAGET devient le directeur du Théâtre du Capitole, Il est le caissier de l’Administration des Théâtres. 

Le 12 avril 1856 a lieu le mariage de Paul ESPIGAT avec Pétronille « Marie » Joséphine LEBON. Demeurant au 31 rue du rempart Matabiau, Paul se présente comme « homme de lettres ». Son beau-père, Henri LEBON, après avoir été libraire, est devenu journaliste, puis associé-gérant du Messager de Toulouse, un des plus grands journaux de l’époque. Il sera le doyen de la presse à Toulouse. 

Dans la famille, on chante. Sa fille, Jeanne, sera une artiste lyrique, qui connaîtra, après un passage à l’Opéra-Comique, un grand succès à Nantes, avant de décéder à 24 ans.

Il y a eu une rupture en juillet 1866, alors que sa fille a 3 ans et son fils 7 ans, Paul disparaît sans laisser de trace (il y aura un acte de notoriété pour que Jeanne puisse se marier). Il avait des soucis d’argent avec son épouse en mars 1866, ce qui peut expliquer son désir de quitter cet univers sans laisser de traces à ses proches. Au moment de sa disparition, toute la famille, y compris Auguste LAGET, vit rue du Rempart Matabiau à Toulouse, dans un groupe de maisons attenantes (plan de 1876 joint).

18760802-ESPIGAT-Propriété-Rue du Rempart Matabiau et Rue Matabiau (Origine DOAZAN)-0118760802-ESPIGAT-Propriété-Rue du Rempart Matabiau et Rue Matabiau (Origine DOAZAN)-02

Les deux frères évoluaient à Toulouse, au-delà de leur travail, dans un milieu artistique. Hippolyte, le frère aîné de Paul a concouru aux Jeux Floraux de Toulouse et a été primé par l’Académie de Bordeaux. Il a également écrit des livrets de musique.

Pour l’instant il n’a pas été possible de retrouver le trajet de Paul ESPIGAT pendant les 20 ans qui séparent sa disparition et son acte de décès à Perpignan le 6 février 1885. A cette époque il habitait avec sa seconde épouse Justine GENESTE au 25 rue Saint François de Paule dans la paroisse Saint Jacques. Il est qualifié de peintre par l’officier municipal venu constater le décès. 

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Renseignements aimablement communiqués par M. Didier ESPIGAT. 

 

 

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