



Je voudrais, comme on offre à des Reines, offrir Les plus riches grenats sertis par nos orfèvres Ou ces divines fleurs, douces comme vos lèvres, Qui brillent de Collioure aux sommets du Capcir. Mais je n’ai rien ! L’exil du pays me condamne A n’avoir de chez vous ni bouquet, ni joyau, Et cependant je ne veux pas, ô Catalanes, Vous laisser repartir sans vous faire un cadeau. … Continuer la lecture
Igual qu’un clavallet de pastor envermellit, Un granat cintat d’or s’arrapa a ton orella. Justina, bé me plau el teu coll ennegrit I ton mirar salvatge en l’arquet de la cella. J.S.PONS, L’estel de l’escamot, 1921. « Lors de ma première ascension du Neulos, un vigneron de Laroque avait bien voulu nous accompagner. Il avait amené avec lui une jeune fille, qui nous devança vite dans le bois encore noyé d’ombre. … Continuer la lecture
Jo per tu vull cisellar una copa, l’amor mia. La voldria entrellissar d’una rica pedreria, com argenter català, la dolça amor, obraria . Josep Sébastia Pons Ille sur Tet, 1886-1962, extrait du poème Jo per tu (Roses i xiprers, 1911). Pour toi je veux ciseler une coupe, mon amour. Je voudrais l’entourer de riches pierreries, comme la fabriquerait, mon doux amour, un orfèvre catalan…
La coiffe et les bijoux catalans furent expressément recommandés lors des fêtes régionalistes qui eurent lieu en 1910 et au cours des fetes de Ceret en 1911 : « au moment du centenaire des Platanes de Perpignan, et cette année, à l’occasion des fêtes de Céret, on eut l’heureuse idée de convier les jeunes filles à substituer la coiffure locale aux aigrettes, plumes et falbalas des chapeaux à la mode. Beaucoup d’entre … Continuer la lecture
La coiffe catalane fut au centre de quelques polémiques qui semblent aujourd’hui anodines mais qui en disent long sur la signification quasi politique que pouvait vouloir dire son port. Je rapporterais celle qui eut lieu dans les pages du journal l’Indépendant en 1911 au sujet de la reine du carnaval. Jean Amade (1869-1949) écrit au journal pour rappeler la demande que le regretté Vergès de Ricaudy, président de la Société … Continuer la lecture
Sem la joya de França que penja, mes rica, baix son collar, en tots espargint sa claror. La perla d’un penjol mes fina y mes bonica siguent sola, fogueja ab tota resplendor. Mira ! Tôt ho tenim : plana, mar y montanya i Sem Pirineu d’Orient, realme per de bô, ab cinch provincias, de Vallespir â Cerdanya ; y jâ tenim un rey, qu’es lo gran Canigô ! … Continuer la lecture
Les gitanes par leur mode de vie et leurs parures ont souvent été remarqués par les chroniqueurs. Leur mise, par le biais du réemploi et de la récupération en a fait les dernieres à porter le costume catalan. Si l’on se préoccupe déjà sous la Restauration de la disparition du costume traditionnel, celui-ci reste encore très présent chez les gitans du Roussillon, tel qu’ils sont décrits en 1842 : « sur les … Continuer la lecture
Dans un très intéressant discours sur le costume roussillonnais, l’artiste peintre Laurent Aubergé de Garcias se pose en 1900 la question du délaissement de costume traditionnel : « Pourquoi donc, dans un élan incompréhensible d’aberration, vivant dans la simplicité, ont-ils troqués leurs vêtements si commodes contre des habits taillés d’après les modes venues des capitales, et si gênants pour eux ? Leur avait on conseillé aux Catalans, pour favoriser l’entente politique, de jeter … Continuer la lecture
Des occasions encore plus importantes obligent à des tenues qui sortent de l’ordinaire, comme la réception du duc et de la duchesse d’Orléans à Perpignan le 10 septembre 1839. De jeunes personnes vêtues de bleu et de blanc ont offert à la Préfecture des fleurs à la princesse royale. On possède une gravure des costumes très parisiens de ces jeunes gens. Après un diner de 80 couverts, leurs altesses se sont … Continuer la lecture
Arrivée à Port-Vendres à bord du bateau vapeur Le Mercurio en 1842, la reine fut reçue à l’Hôtel de la Préfecture de Perpignan. Elle ne voulut recevoir d’honneurs, mais participa à quelques diners. Le général de Castellane dit d’elle : « sa figure est jolie, elle est femme d’esprit. Comme elle a beaucoup d’embonpoint, elle parait petite ; son embonpoint est d’autant plus frappant qu’elle ne porte pas de corset. » Quittant Perpignan le 20 octobre 1842, … Continuer la lecture